Depuis plusieurs années, les rencontres paritaires européennes sont désormais devenues monnaie courante dans la Chimie. Patrons et syndicalistes d’Europe se retrouvent dans le cadre de groupes de travail et de rencontres élargies, où les échanges vont bon train d’autant qu’ils ne partagent pas toujours les mêmes réalités ni ne poursuivent les mêmes objectifs.
Ce 21 mai, la FCE-CFDT était donc à Bruxelles. A l’ordre du jour, la formation professionnelle, la santé et la sécurité, les restructurations, et les quotas d’émission de gaz à effet de serre. Les débats ont alterné exposés et échanges, dans une salle malgré tout un peu clairsemée. Sur la formation professionnelle, le débat s’essouffle car au-delà des constats, traduits aujourd’hui dans une brochure, les travaux restent sans effet dans les entreprises. Le thème de la santé et la sécurité, limité à la démarche unilatérale des employeurs (« Responsible care »), évoluera peut-être si l’action menée en France, vis-à-vis des entreprises sous-traitantes et de leurs salariés, est retenue. Sur le thème des restructurations, compétitivité et emploi, l’Eceg (i.e. les patrons de la Chimie européenne) et l’Emcef (i.e. la fédération européenne de la Chimie à laquelle la FCE est affiliée) sont arrivées à la rédaction d’un texte qui devrait être publié sous la forme d’une déclaration commune. Enfin, les quotas d’émission de gaz à effet de serre suscitent pour le moins la méfiance des employeurs, qui voient comme une contrainte la perspective d’une directive sur le sujet. Va-t-on revivre là l’épisode de Reach, que les patrons considéraient alors d’un mauvais œil ? A suivre donc.
