Une organisation syndicale efficace est une organisation syndicale influente et compétente. Autant la compétence peut être acquise par la formation syndicale et le partage des expériences et savoir-faire, autant le niveau d’influence fait appel à des mécanismes plus complexes.
« le poids », ou l’influence d’une organisation syndicale, et donc de la CFDT, dépend principalement de trois paramètres.
D’abord, son nombre d’adhérents. Plus il est élevé et plus la CFDT est en capacité de représenter l’ensemble des salariés dans l’entreprise car davantage informée de ce qui se passe dans l’entreprise. Plus ce nombre est élevé et plus elle peut faire des propositions pertinentes et argumentées. Plus il est élevé et plus elle est en capacité de débattre et de prendre démocratiquement ses décisions. Plus il est élevé et plus la CFDT est en capacité de construire un rapport de force puissant et efficace.
L’influence dépend aussi de sa représentativité aux élections professionnelles. La représentativité est l’indicateur de l’audience d’une organisation syndicale auprès des salariés. Elle se traduit par le pourcentage de salariés qui a voté pour ses candidats. Ce sont d’abord nos adhérents, auxquels s’ajoutent les salariés qui sont en phase avec la CFDT et ses candidats au moment du scrutin. C’est ce que nous appelons nos sympathisants.
Une sympathie qui se construit autour de la personnalité des militants et de leur capacité relationnelle, mais également sur la base des propositions et revendications mises en avant, ainsi que des services rendus et de l’efficacité syndicale locale de la CFDT.
Avoir plus de voix c’est avoir davantage d’élus. Plus le nombre d’élus est important et plus la CFDT sera influente. Que ce soit lors des réunions des délégués du personnel, du Comité d’entreprise (ou d’établissement), du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, etc. Le nombre d’élus est déterminant.
La loi du 20 août 2008 a modifié les règles en termes de capacité à négocier et à conclure des accords. Pour pouvoir négocier, une organisation syndicale doit obtenir au moins 10 % des suffrages. Pour signer seule un accord, elle doit atteindre 30 % des voix et pour pouvoir signer seule sans qu’une autre organisation syndicale puisse s’y opposer, elle doit dépasser 50 % des voix.
L’influence de l’organisation syndicale dépend également de son mode de fonctionnement. Ainsi, une section syndicale d’entreprise aura plus d’influence si ses élus et mandatés travaillent ensemble dans les différentes institutions représentatives du personnel. Influence si elle a pour habitude d’organiser des « tournées » dans les ateliers et les services afin d’aller à la rencontre des salariés. Influence et autorité si elle privilégie les adhérents afin qu’ils participent à la vie de la CFDT dans l’entreprise, en donnant leur avis, en faisant remonter des informations et en prenant part aux décisions.
Plus la CFDT sera forte, plus elle sera efficace et réciproquement. Cette capacité à se renforcer dépend d’une part du travail des militants et des responsables à tous les niveaux de l’organisation et d’autre part de chaque adhérent.
Chacun et chacune a le pouvoir d’agir et de contribuer à faire avancer et grandir la CFDT. En parlant de la CFDT à ses collègues, en relayant les préoccupations de l’équipe de travail, de l’atelier ou du service, en faisant le lien entre l’équipe CFDT et les salariés en difficulté ou en demande d’aide et en proposant l’adhésion.
Offrir la possibilité à un salarié de rejoindre la CFDT n’est pas un acte réservé au seul délégué syndical. Bien au contraire, la personne la plus à même de faire partager l’intérêt « d’être » CFDT est bien l’adhérent.
A la question « Comment proposer à un salarié de nous rejoindre ? », la réponse est : simplement ! Simplement comme on propose l’adresse d’un artisan à un collègue qui veut faire des travaux. Simplement comme on invite un copain à participer à une partie de bowling. Simplement comme on conseille une mutuelle ou un avocat à un membre de sa famille.
Contrairement aux idées reçues, proposer à un salarié de rejoindre la CFDT, ce n’est pas lui « vendre une carte ».
La CFDT n’a rien à vendre ! Elle met à disposition son soutien, son aide, son expertise, sa capacité d’influencer et d’agir en contrepartie d’un soutien avant tout moral et décidé avant d’être financier.
Si vous avez besoin de précisions, sollicitez votre délégué syndical ou un militant de la CFDT, il répondra à vos questions.
La CFDT n’a rien à vendre. Par contre, elle offre la capacité d’agir, de sortir de l’isolement, la possibilité de s’émanciper et la solidarité… Et ça, ça n’a pas de prix.