Début mars, après 2 mois de négociation, l’entreprise a proposé à la signature des organisations syndicales un projet d’accord intéressement n’intégrant pas une répartition en partie égalitaire, une des revendications CFDT. Devant ce premier projet d’accord, notre organisation a pris ses responsabilités en refusant de signer. Une décision qui a été comprise, car le projet était très éloigné de nos revendications. De nombreux salariés ont d’ailleurs soutenu cette non-signature.

La position CFDT a eu un rôle perturbateur important, car la direction Michelin n’a pas fait de communiqué pendant plus d’un mois, alors que, la CFDT a continué à agir. Une action au niveau de notre réseau syndical, par tracts et déclarations, voire même en organisant des intersyndicales afin de sortir de cette impasse.

Ces actions ont fini par payer, car le 11 avril, la direction a enfin accepté de revenir à la table des négociations avec une « dernière » proposition : une répartition égalitaire à hauteur de 20% sur l’accord MFPM et sur les accords site. Face à cette nouvelle copie, qui reprenait en partie nos attentes, la CFDT Michelin s’est positionnée comme signataire de cet accord.

Dans les faits, la part égalitaire sera de 33% (accord groupe) sur la première moitié et de 20% sur la deuxième (MFPM). La signature de cet accord cadre va enfin permettre que les négociations sur tous les sites Michelin commencent. Pour rappel, la CFDT revendiquait une part égalitaire à 33% sur l’ensemble des périmètres du groupe, l’entreprise a préféré complexifier les choses, et la négociation a pris du retard.

Une perte de temps dommageable pour le dialogue social qui aurait pu finir mal.