La CFDT Enedis n’échappe pas à l’érosion des cartes d’adhérents. On le sait, cette perte est multifactorielle : montée de l’individualisme, tourisme syndical, multiplication des emplois précaires, dégradation de l’image syndicale renforcée durant le dernier mandat présidentiel par la volonté de défaire les corps intermédiaires (dont les organisations syndicales), dénigrements par le management, peur des mesures de rétorsion de la part de la direction…
A cette tendance lourde, se sont ajoutées les conséquences de deux années de la Covid-19 qui ont induit de nouvelles pratiques. Les employeurs ont mis à profit les contraintes du confinement pour modéliser de nouveaux modes d’organisation (flex-office, horaires décalés, prise de travail sur chantier…) qui ne vont pas dans le sens des pratiques syndicales traditionnelles. On déplore aussi l’interprétation abusive des règles RGPD par les directions qui entrave le travail de suivi et de prospection des militants. Le travail à distance est peut-être une conquête sociale pour l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, mais c’est aussi une barrière supplémentaire dans le quotidien des représentants syndicaux !
Fort de ce constat et après un tour de France des sections, Yann Fontenelle, le DSC de la CFDT Enedis, a proposé le « big challenge » lors du rassemblement des militants Enedis, à Paris, le 16 et 17 mai derniers. Il est urgent d’investir 90% de l’énergie et du temps de la force militante à la reconquête du terrain.
Durant ce séminaire, Vincent Rodet (administrateur EDF) et Christophe Béguinet (administrateur Enedis) ont porté une vision stratégique pour permettre au public présent d’avoir une vision anticipatrice du devenir du groupe et des enjeux énergétiques qui vont structurer le quotidien des salariés, et nécessairement… celui des représentants syndicaux de demain.
