Avec 42,38 % des voix, Jean-Luc Rigo, candidat CFDT à l’élection du représentant des salariés actionnaires au Conseil d’Administration de GDF SUEZ arrive largement en tête (près de 20 points d’avance sur le second). Ce n’est toutefois qu’une victoire partielle, car l’Assemblée générale (AG) des actionnaires est seule souveraine dans le choix du représentant. En effet, les candidats ayant obtenu plus de 5 % des voix ainsi que ceux désignés directement par les conseils de surveillance des fonds actions du groupe verront leurs candidatures soumises au vote de l’AG du 4 mai prochain.
Il serait anormal que cette AG ne nomme pas notre candidat administrateur, car tous les salariés actionnaires (français et européens) ont clairement affiché leur volonté de le voir les représenter. Il est le seul à tirer sa légitimité d’une élection large débordant du cadre national. Elu, il serait ainsi le représentant de l’ensemble des salariés du groupe.
Quant aux raisons de ce bon résultat, il faut les chercher à trois niveaux :
– l’engagement et le travail de la CFDT dans les fonds actions des entreprises,
-l’engagement de la CFDT dans le syndicalisme mondial garant de sa compétence pour la gestion d’une multinationale,
– l’indépendance et le refus du dogmatisme qui font de la CFDT un vecteur de la modernité au service des salariés.
Il serait incompréhensible que l’Etat propriétaire de plus de 40 % des actions du groupe ne suive pas le choix des salariés. Et il serait anti-démocratique que les gros actionnaires élisent un administrateur non désiré par les salariés. Surtout après avoir validé un versement de dividendes de plus de 4,5 milliards d’euros. Cela engendrerait une rupture du dialogue social entre les actionnaires et les salariés du Groupe.