Pour la CFDT Cadres, dont le Conseil national s’est réuni les 24 et 25 mai derniers, « responsabilité sociale des entreprises » (RSE) ne va pas sans « responsabilité sociale des cadres ». Explications.
Pour la CFDT Cadres, il ne saurait y avoir de responsabilité sociale des entreprises (RSE) sans responsabilité professionnelle des cadres, prenant mieux en compte les conséquences sociales, sociétales et environnementales des choix des différents acteurs de la RSE : Etats, collectivités, fonctions publiques territoriales, organisations non gouvernementales, associations, citoyens, salariés, et organisations syndicales.
C’est ce qu’ont dit les témoignages apportés lors du Conseil national qui s’est tenu les 24 et 25 mai derniers. Celui d’un cadre victime d’un dilemme de responsabilité. Celui d’un militant de la FCE-CFDT évoquant l’accord RSE signé chez EDF. Celui, enfin, d’un cadre venu du Congo agissant pour la protection des cadres syndicaux.
Au-delà de ces témoignages, les débats ont montré les progrès qu’il reste à accomplir dans la prise en charge de la RSE. Les cadres et les organisations syndicales restent peu, ou pas, impliqués. Selon que l’on soit issu du secteur public ou privé, selon la taille de l’entreprise, selon son activité, la compréhension de ce que recouvre la RSE est aussi très différente. Dernière interrogation majeure, sans performance économique, quelle est la place de la RSE ?
Face à ces constats, il est ressorti que la RSE n’avait pas d’avenir sans les cadres, même s’ils la considèrent souvent comme une contrainte. C’est pourquoi la CFDT Cadres a récemment réalisé une plaquette intitulée La responsabilité des cadres. Elle permet de mieux faire connaître les actions et les outils développés à leur intention. D’ores et déjà, des équipes syndicales de la FCE l’utilisent dans le cadre de leur campagne de développement chez les cadres. Exemple à suivre.
