L’interculturalité désigne tout ce qui contribue à faciliter l’amélioration de la compréhension entre personnes de cultures différentes, dans toutes les situations de communication (gestion d’équipes multiculturelles, monde des affaires, expatriation, intégration). Il s’agit alors d’appréhender l’identité, les codes comportementaux, les valeurs, la vision, le sens commun, de fait tous les éléments qui qualifient un groupe au niveau ethnique, social, géographique, professionnel. L’approche interculturelle dans l’entreprise, par exemple, s’intéresse aux différences de cultures qui ont une incidence sur les relations de travail internes ou externes.
Aujourd’hui, alors que les entreprises se tournent de plus en plus vers l’international, que ce soient les groupes mondiaux ou les TPE/PME faisant commerce au-delà des frontières françaises, force est de constater que la dimension interculturelle ne s’inscrit pas toujours dans leur stratégie. Pourtant, les occasions d’incompréhension sont très nombreuses et constituent un problème extrêmement fréquent dans ces entreprises, pouvant aller jusqu’à compromettre leur développement international.
L’interculturalité devient dès lors un levier de compétitivité. Au niveau d’un pays, cela se traduit par la capacité d’une entreprise à placer des experts à l’international de façon à conditionner à terme les marchés étrangers au regard de ses intérêts économiques, industriels et culturels. Au sein de l’entreprise, c’est optimiser les coûts par un travail efficace avec ses partenaires étrangers.
L’interculturalité c’est aussi une capacité d’influence. Gagner des marchés en cohérence avec telle ou telle culture, ce qui peut être dit ou non, ce qui est acceptable ou pas, bref se mettre en empathie avec ses interlocuteurs de manière à influencer leurs décisions.
L’interculturalité est une nécessité pour les entreprises, mais elle peut être aussi un outil intéressant pour les organisations syndicales au niveau mondial et européen.
Se saisir de la culture de l’autre, s’expliquer sur les positions, les revendications, s’enrichir de celles des autres, c’est se donner des clés de compréhension différentes et nous conduire à penser autrement. Sensibiliser les militants à l’interculturalité, permettrait certainement un dialogue plus efficace au niveau des fédérations européennes et mondiales. Au moment où le repli sur soi et le populisme semble s’affirmer, le partage, l’échange, le respect doivent guider un peu plus nos actions.