La notion d’économie circulaire fut médiatisée grâce aux engagements du Grenelle de l’environ-nement en 2007. L’idée était déjà d’imaginer d’autres modèles de croissance, et de définir concrètement les moyens d’y arriver, car on le sait, les ressources matérielles et énergétiques peuvent être systématiquement optimisées et/ou réutilisées tout au long de la chaîne de production et de consommation.
Ainsi, il s’agit d’aller vers une économie plus respectueuse de l’environ-nement, de produire mieux et de détruire moins. Fondée sur la conception de produits à durée de vie longue et ré-employables, l’économie circulaire commence à se développer.
Afin de produire autrement, l’économie circulaire s’appuie d’abord sur l’éco-conception : il s’agit des démarches mises en œuvre par une entreprise afin de diminuer les impacts environnementaux de ses produits tout au long de leur cycle de vie. L’objectif est ainsi de favoriser la réduction de l’empreinte écologique, des émissions de CO2 et des déchets générés par ces produits.
En Europe, l’économie circulaire au maximum de ses potentialités pourrait permettre de réaliser jusqu’à 500 milliards d’euros d’économies sur les matériaux pour la seule production des biens de consommations, estime la Fondation Ellen Mac Arthur dans son analyse « Vers une économie circulaire : oppor-tunités pour le secteur des biens de consommation ».
Cependant, des initiatives encore limitées se développent en France. Inspiré des écosystèmes naturels où « rien ne se perd », ce modèle permettrait pourtant de rompre avec le produc-tivisme actuel sans pour autant «revenir à l’âge de pierre». Les promoteurs de ces démarches, jusqu’à présent cantonnés à la sphère de l’économie sociale et solidaire, ne manquent pas d’arguments qui peuvent attirer les entreprises et les collectivités à repenser leur modèle productif afin qu’ils soient moins polluants et moins prédateurs de matières premières.
Les secteurs de la plasturgie et du verre sont ainsi en pointe sur le développement de procédés industriels qui répondent aux enjeux posés par les défis énoncés de l’éco-conception des produits.
Pour la CFDT, l’économie circulaire conjugue donc à la fois, l’opportunité du développement innovant de nouveaux procédés industriels, le respect de l’environnement et la création d’emplois.
Elle constitue, en ce sens, une alternative durable et compétitive pour l’industrie française.•