Le 12 mai, se réunissait le groupe de travail fédéral sur l’avenir de la chimie. A l’ordre du jour, l’état des travaux du Conseil d’Orientation des Industries chimiques (Cosic). Deux contrats d’étude, respectivement sur la création d’un répertoire des métiers de l’industrie chimique et sur l’évolution de l’emploi dans la chimie, sont en cours. Reste à désigner les cabinets de consultants. L’objectif affiché est que ces travaux se terminent fin 2006. D’ici là, le Cosic se réunira en juin prochain.
Parmi les autres actualités, la Commission européenne vient de mettre en place un groupe de travail sur la politique industrielle dans la chimie en Europe. L’Emcef, Fédération européenne de la Chimie, et l’organisation européenne patronale ont demandé à être associées à ses travaux.
Concernant les pôles de compétitivité, la confédération a rencontré le ministre de l’Industrie et demandé l’extension aux autres branches de l’industrie de ce qui a été réalisé pour la chimie
(cf. la Mission Garrigue). Après la création en France de 67 pôles labellisés, dont 3 pour la chimie, les Unions régionales interprofessionnelles sont chargées de poursuivre la réflexion en relation avec les fédérations et les équipes syndicales concernées. En France, l’Etat mobilise la recherche publique pour développer l’innovation. Mais contrairement aux Etats-Unis, elle manque de financements privés. L’Asie, la Chine et l’Inde mobilisent aussi d’énormes moyens financiers.
En s’appuyant sur deux notes du cabinet d’expertise Syndex, le groupe de travail fédéral a poursuivi sa réflexion sur le rôle des fonds d’investissement dans la chimie. On assiste aujourd’hui à la remise en cause de l’intégration des activités chimiques et pharmaceutiques au sein des grands groupes européens. De nombreux « spin-off » ont donné naissance à de nouveaux groupes comme Rhodia, Lanxess, Basel ou dernièrement Arkema. Les processus d’innovation ont conduit à la séparation des activités chimiques et pharmaceutiques. Le capitalisme financier, via les fonds d’investissement, participe fortement de cette recomposition. Ces fonds agissent comme acteurs intermédiaires et se substituent aux industriels en acquérant de nombreux secteurs d’activité industriels. Le métier de l’investisseur financier consiste à accroître la valeur des actifs avant de les revendre. Dans la chimie, ce processus est relativement long : de 3 à 7 ans. Le groupe de travail aura retenu trois questions à approfondir : dans quelles entreprises, en France, se situent les fonds ? comment obtenir la transparence de la gestion de ces fonds ? quelle articulation entre la stratégie de ces fonds et les projets industriels ?