Les inquiétudes des années 2000 sur la recomposition et l’avenir des industries chimiques avaient débouché sur le rapport Garrigue en 2005. Celui-ci formulait 29 propositions, économiques et sociales.
Un Contrat d’Études Prospectives (CEP – Juillet 2008) s’en est suivi. Les partenaires (le ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, l’Union des Industries Chimiques et les organisations syndicales) ont retenu l’un de ses scénarios : « sursaut » qui induit notamment des investissements dans la recherche et l’innovation et le passage d’une logique de secteur à celle de filière. Ce scénario s’appuie aussi sur un « schéma directeur des ressources humaines » et sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences de branche ; laquelle, GPEC, est depuis en cours de négociation.
Ce travail prospectif se trouve aujourd’hui impacté par la situation économique. En quelques mois, plusieurs entreprises ont fermé des sites : Total Pétrochimical, Arkema, Dupont de Nemours, Celanese, Lyondellbasel. Certaines restructurent (Rhodia, Clariant,…) et des menaces pèsent sur d’autres (BASF, Lyondellbasel, Ineos) si la conjoncture ne s’améliore pas.
Dans ce contexte, la FCE a réactivé son groupe « Politique industrielle » pour appréhender l’impact de la crise sur le secteur et aider les équipes syndicales à se positionner. Quatre axes de travail ont été élaborés et contribueront aux Assises fédérales de la chimie du 14 octobre 2009 : établir un état des lieux le plus précis possible par entreprise, s’attachant aussi bien aux questions économiques que sociales ; analyser l’évolution des différentes filières (pétrochimie, engrais, peintures, détergents…) ; appréhender la question de l’évolution des territoires, en regard de celle des filières et des stratégies des principaux groupes ; enfin, élaborer des outils de veille et d’analyse pour les équipes syndicales.
Tout un programme pour sortir les salariés de la tourmente !
