Alors que 50% des espèces animales terrestres ont disparu en 40 ans, l’Homme sera t’il la prochaine espèce à disparaitre après la sixième extinction de masse ? Avec les conséquences des changements climatiques, la surpopulation constituerait une menace pour l’équilibre planétaire et la survie de l’espèce humaine. Dans ce contexte, le concept développé à la fin du 18ème siècle par Thomas Robert Malthus sur la réduction de la population pour maintenir la capacité de nourrir l’ensemble des habitants fait encore débat. Si les avis sont partagés concernant l’impact de la surpopulation sur notre disparition, l’augmentation continue de la population mondiale fait consensus. Elle devrait se rapprocher des 10 milliards d’habitants en 2050 selon les prévisions de l’ONU avec les trois quarts de la croissance démographique concentrés dans la région africaine intertropicale d’ici 2100.
Ce nombre croissant d’êtres humains serait pour certains la cause de notre disparition, de l’épuisement des ressources, de l’asphyxie de notre terre, nous amenant même à trouver une planète B pour la survie de l’Humanité. Pour autant, nous observons un vieillissement de la population avec une augmentation de l’espérance de vie et une baisse du taux démographique dans un grand nombre de pays développés. Avec l’urbanisation, l’éducation, l’égalité homme-femmes et le déclin des religions, le taux de fécondité chute dans un grand nombre de pays. Il est inférieur au taux de renouvellement au Japon ou en Europe comme en Allemagne, en Espagne ou en Italie. Ce vieillissement de la population a d’ailleurs conduit la chine à assouplir sa politique de l’enfant unique.
Les enjeux de notre survie ne seraient-ils pas liés à notre modèle de société ? Une croissance continue de la consommation et en même temps une augmentation du gaspillage de nourriture, alors que 815 millions de personnes souffrent de faim et de malnutrition. La question démographique ne doit pas occulter la gestion et la répartition des ressources et des richesses avec les 4/5 des ressources produites consommés par les 1/5 de l’humanité. Si l’Afrique concentre le taux de croissance mondiale de population, sa contribution aux émissions de gaz à effets de serre est bien inférieure à celle des pays les plus riches.
Pour la FCE-CFDT, l’augmentation de la population n’est certainement pas une fatalité pour la survie de notre espèce. Elle impose à réfléchir sur nos modes de productions et de consommations. C’est aussi une opportunité pour une gestion des ressources plus respectueuse de l’environnement et une répartition plus équitable des richesses à travers le monde. C’est enfin par l’évolution de nos sociétés, par l’éducation et l’émancipation des jeunes hommes et femmes que se construit notre avenir commun.