L’issue de la négociation sur la représentativité des organisations syndicales, le développement du dialogue social, et le financement du syndicalisme, pourrait engendrer une recomposition du paysage syndical français, établi depuis 1966. Dans ce futur contexte, les résultats électoraux définiront les organisations syndicales représentatives dans les branches professionnelles et les entreprises.
Pour la CFDT, accroître son nombre d’adhérents dans les entreprises est essentiel pour peser sur les choix et obtenir des résultats électoraux significatifs. Car le lien entre nombre d’adhérents et pourcentage de voix obtenues aux élections professionnelles n’est plus à démontrer. Il devient alors fondamental de se développer pour rester présents dans toutes les branches et les entreprises relevant du champ de la FCE-CFDT. Et notre objectif est d’affirmer un syndicalisme réformiste pour répondre aux attentes individuelles et collectives des salariés.
Pour l’exercice 2007, les résultats obtenus par la FCE affichent une diminution de 0,23 % du nombre de cotisations des actifs. Ceci confirme la tendance à se rapprocher d’un résultat positif, dans un contexte difficile où les restructurations et les pertes d’emplois sont nombreuses dans l’industrie.
Pour créer une dynamique forte autour de l’adhésion, nous devons développer, amplifier et mettre en œuvre au quotidien des pratiques syndicales portées par tous les militants au plus près des salariés partout dans l’entreprise. Nous avons déjà tous les outils pour relever ce défi : les modules de formation pour intervenir dans les sections syndicales d’entreprise, les enquêtes « Travail en Questions » (Teq), les Comités d’action pour le développement (Cad), etc. Tous les militants, de la section syndicale à la fédération en passant par les syndicats Chimie Energie, les liaisons et les branches, doivent faire de la démarche d’adhésion la priorité de leur action syndicale.
Dans la même logique, nous devons aussi répertorier toutes les actions et les initiatives innovantes, et réfléchir à la proposition de services nouveaux pour nos adhérents. L’affirmation de nos valeurs, de notre autonomie politique et financière, du type de syndicalisme que nous défendons, n’aura de sens que si elle est portée par un maximum d’adhérents.
Pour la FCE, l’enjeu des années à venir, à partir des nouvelles règles qui viennent d’être négociées, est d’être encore plus forts et plus nombreux pour la défense de l’ensemble des salariés.
