Qui a un siège situé à Hanovre en Allemagne aussi grand que celui de notre confédération CFDT ? Qui tire son magazine mensuel à 900 000 exemplaires ? Qui possède sa propre imprimerie ? Qui a un département Communication comprenant sept rédacteurs et un rédacteur chef qui se consacrent uniquement aux publications ? IGBCE (la fédération allemande de la chimie de l’énergie et des mines).
Une rencontre a eu lieu fin septembre à Hanovre entre les responsables de la communication dans le cadre du contrat de coopération signé entre nos deux fédérations allemande et française. Son but : mieux connaître les pratiques de communication, repérer les intérêts communs des lecteurs de nos deux pays et développer des échanges d’articles destinés à la presse syndicale. Les deux homologues s’étaient déjà rencontrés à Paris au début de l’année. Nous avions apprécié le réel intérêt porté par les Allemands à l’ensemble de notre système de communication, et en particulier noté leur étonnement au regard du nombre, tirages et qualité de nos publications réalisées par une équipe relativement restreinte.
IGBCE est une fédération jeune aux racines néanmoins profondes. En 1997, trois fédérations, celles des mines et de l’énergie (IG Bergbau und Energie), de la chimie, du papier et de la céramique (IG Chemie-Papier-Keramik) et du cuir (Leder) ont fusionné pour lui donner naissance. L’IGBCE est une des grandes fédérations membre de la confédération allemande des syndicats DGB. Avec ses 850 000 adhérents, elle est l’initiatrice d’un nombre considérable de réformes en Allemagne. L’IGBCE se veut être une « organisation en perpétuel apprentissage ». Ses maîtres mots sont évolution et mutation.
En pénétrant dans le grand immeuble de verre, nous étions un peu impressionnés. Quelques jours après la réélection du chancelier Schröder, un climat de satisfaction régnait dans les couloirs.
Au sein du département Kommunikation, une réflexion fructueuse s’est rapidement engagée sur la base des enquêtes de lectorat menées, heureuse coïncidence du calendrier, au même moment par nos deux fédérations. Nous avons pu constater que les problèmes et difficultés rencontrés par le département Kommunikation d’IGBCE étaient les mêmes que ceux du secteur Communication de la FCE : nécessité de clarté des messages, évolution de la mise en page des magazines, exigences des lecteurs, course aux articles en temps utile, avec l’objectif permanent d’être lu, et bien lu.
La mise en commun de ces expériences a permis de vérifier le rôle prépondérant de l’information pour connaître et faire connaître. A l’heure de la construction de l’Europe syndicale, la coopération entre nos deux fédérations est plus que jamais utile.
