Le 18 décembre marquera la journée internationale des migrants. Proclamée en l’an 2000, cette journée commémore l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990.
La migration fait partie de l’histoire de l’humanité, que ce soit pour fuir un conflit, chercher à améliorer ses conditions de vie ou trouver de nouvelles opportunités. Les pays occidentaux se sont en particulier, construits sur des arrivées successives de populations.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) estime à 281 millions le nombre de migrants internationaux dans le monde et à 831 milliards de dollars les fonds qu’ils rapatrient dans leurs pays d’origine. 77% de ces fonds ont été envoyés par des migrants dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où ils représentent souvent une part importante du PIB. À l’échelle mondiale, ces fonds dépassent désormais les investissements directs à l’étranger. Les migrations internationales ont donc aussi un rôle économique international majeur. Elles contribuent au développement des pays d’origine des travailleurs migrants mais aussi à celui de leur pays d’accueil où ils exercent une activité professionnelle, cotisent et payent des impôts.
Lors de ces dernières années, l’augmentation des conflits géopolitiques ainsi que des catastrophes climatiques ont conduit à la hausse des déplacements contraints de population pour échapper à la guerre, à la violence, à la famine ou à la misère. Le nombre de personnes déplacées a ainsi atteint le chiffre record de 117 millions pour l’année 2022. Ils ne quittent pas leur pays d’origine de gaieté de cœur et doivent être accueillis dignement. Au lieu de voir un élan de solidarité en France vis-à-vis de ces personnes qui ont tout perdu, nous observons la montée du repli sur soi et de la haine. La dernière loi immigration en est malheureusement l’exemple le plus criant. Elle complexifie encore davantage leur parcours d’intégration, leur retire des droits y compris aux soins de base et les contraints à vivre dans des conditions de précarité voire d’extrême pauvreté.
En cette journée internationale des migrants, la FCE-CFDT réitère sa dénonciation de cette loi immigration qui est contraire à nos valeurs de solidarité et de respect humain. Nous appelons les pouvoirs publics à se saisir de la question migratoire en lien étroit avec les organisations syndicales et patronales, les acteurs associatifs et les élus locaux pour définir et mettre en œuvre une politique migratoire fondée sur des valeurs humanistes et républicaines.
