Les membres du réseau égalité professionnelle de la branche des Industries Electriques et Gazières (IEG) s’étaient donnés rendez-vous le 5 mars à une grande manifestation organisée par la confédération à l’occasion de la journée internationale des femmes. Cet évènement s’est déroulé à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris sous le thème
« DECAPONS LES CLICHES».
Une vingtaine de militant-e-s des IEG (EDF SA, ERDF, GRDF, GDF Suez SA) se sont retrouvés avec plaisir au milieu de 800 autres venus de toute la France. Un rendez-vous, comme chaque année, convivial avec des interventions, des débats passionnants, des partages d’expériences, une séquence humoristique hilarante avec les « Zôtesses » mimant clichés, préjugés et stéréotypes. Une journée de mobilisation où les 800 participant-e-s pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et pour plus la mixité dans les structures à tous les niveaux de notre organisation.
Chaque année, la confédération veut profiter de cette journée pour mettre le projecteur sur l’égalité hommes femmes, booster les militant-e-s et leurs proposer des démarches constructives pour traiter l’égalité professionnelle dans leur action syndicale au quotidien. Elle cherche aussi à interpeller les responsables de la CFDT sur la question de la mixité dans les structures (délégations d’élu-e-s dans les IRP des entreprises, syndicats, fédérations,…). Tout au long de la journée, il a été démontré une trop faible évolution de l’égalité professionnelle en matière de salaire, de parcours professionnel, temps partiels, retraite….. Catherine Vidal, neurobiologiste, nous démontre que le cerveau de la femme n’est pas différent de celui de l’homme. Son intervention vise à faire comprendre le rôle de la biologie (plasticité du cerveau) et l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités de femmes et d’hommes. Elle balaie ainsi tous les clichés sur les différences cérébrales entre les hommes et les femmes. Clichés utilisés pour justifier les inégalités.
Pourtant, à la CFDT, certains se décarcassent pour améliorer la situation des femmes : Martine Saunier, administratrice salariée chez Thales, groupe mondial de 35 000 salariés en France comprenant 70% d’ingénieurs / cadres et 22% de femmes, raconte l’action qu’elle a menée en faveur des femmes : sensibiliser pour les impliquer dans tous les collectifs CFDT de Thales à la question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Une action qu’elle souhaite transmettre à ses consoeurs militantes des autres entreprises. Thierry Cadart, Secrétaire national, prétend que « nous devons refléter l’image que nous revendiquons ». Il estime « qu’Il y a encore beaucoup de machisme et de misogynie à la CFDT» et pousse à « une prise de conscience dans toutes les structures de la CFDT pour que les choses avancent ».
Pour Marie Andrée Seguin , Secrétaire nationale, « rien n’est jamais gagné en matière d’égalité professionnelle et de mixité ». «Ainsi, dans la période actuelle, les droits des femmes paraissent plus que jamais menacés, et la crise facilite les tentations de régression. Ce combat, nous devons continuer à le mener chaque jour dans les entreprises grâce à nos actions syndicales et dans notre organisation syndicale pour donner toute leur place aux femmes jeunes et moins jeunes qui nous rejoignent. »
Alors maintenant, puisque nous savons tout de ces inégalités tant de fois expliquées et commentées, à l’heure où l’on va fêter les 70 ans du droit de vote des femmes, passons des paroles aux actes, prenons tous le sujet en main et DECAPONS LES CLICHES !!!
