Le développement est l’axe essentiel du monde syndical. Notre engagement quotidien marque la force de la CFDT. Et ce n’est pas Emmanuel Jacquier, délégué fédéral du secteur Développement, qui dira le contraire. « Quand développement rime avec adhésion, l’adhésion rime avec aboutissement… »
MAG FCE : Bonjour Emmanuel, quels sont le rôle et les missions du délégué fédéral (DF) Développement ?
Le DF Développement a plusieurs rôles : il orchestre l’Equipe Proximité Intervention (EPI) afin de répondre à leurs besoins, il écoute les élus, répond aux attentes et besoins des syndicats et fait remonter à Idéforce les demandes spécifiques de formation. C’est aussi lui qui sort les chiffres mensuels de Développement, que ce soit au niveau des cotisations que du nombre d’adhérents, et qui suit le tableau des contrats Développement & Formation (D&F) signés avec les syndicats.
MAG FCE : Tu es aussi membre EPI, quelles sont tes missions ?
Les membres de l’EPI sont un support pour les syndicats. Ils n’ont pas comme mission de faire à leur place, mais bien de les accompagner dans leurs actions Développement, de leur donner des astuces pour être plus performants. Ils sont ce regard extérieur qui oriente et conseille sans juger, dans le seul but de soutenir et accompagner les syndicats, que ce soit dans leur organisation interne comme externe. Aujourd’hui, 8 membres EPI se répartissent les 27 syndicats FCE. Nous devons préparer l’avenir en recrutant de nouveaux EPI…
MAG FCE : Tu as été durant de nombreuses années Secrétaire Général (SG) de syndicat. Est-ce que cette expérience est un plus pour tes fonctions actuelles ?
Oui, car je connais les attentes d’un SG. De plus, maintenant que je suis à la Fédération, je me rends compte que tous les syndicats n’ont pas les mêmes aspirations, ni les mêmes moyens. Ce n’est pas parce qu’on a plus de détachement syndical que l’on a plus de moyens humains. Beaucoup d’élus du secteur privé donnent de leur temps et de leur personne au-delà de leurs heures de délégation, parce que, en tant que militant, ils savent combien il est essentiel de fidéliser, de répondre présent, de participer à la vie du syndicat afin de créer une véritable mutualisation
des tâches, et que l’important pour conserver une CFDT forte, c’est d’inciter les salariés à se syndiquer.
MAG FCE : La Fédération propose de nombreux outils Développement, peux-tu nous en citer quelques-uns ?
Il y a bien sûr la formation, avec les nombreux micromodules, comme « Proposer l’adhésion », « Tournées d’atelier et de services », les enquêtes Flash, les affiches, les livrets « Bienvenue », un gabarit pour les tracts… Mais aussi le contrat D&F, qui a été créer pour inciter les syndicats à monter des actions de tractage, à aller à la rencontre des sections. C’est une aide indéniable qui permet à ceux qui l’ont signé de financer des actions, de développer et de faire des adhésions. Après, avec l’EPI, nous réfléchissons à un support, à destination des syndicats, où l’on pourrait proposer des tracts, des slogans de développement, avec, pourquoi pas, un système d’adhésion automatique en pied de page, des idées dans ce style qui pourraient faciliter l’adhésion, des tutos pour les outils informatiques… et remettre au goût du jour la valise « nouvelle section », la rendre plus moderne, plus attractive.
MAG FCE : Le développement, c’est essentiel ?
Oui, c’est essentiel pour faire vivre notre organisation, mais pas que. Les militants se battent pour les droits des salariés, pour leur bien-être dans le monde du travail. Un salarié qui adhère, c’est une reconnaissance pour le militant. Cela nous permet de gagner en représentativité et de nous aider à financer de la recherche pour mettre en évidence des dysfonctionnements et appuyer nous revendications. pour les transformer en droits. Quand développement rime avec adhésion, l’adhésion rime avec aboutissement.