Mag FCE : Laurent, pourrais-tu en quelques mots nous parler de ton parcours professionnel et syndical ?

J’ai commencé à travailler chez New Bath en 2006 en tant que manutentionnaire en intérim. Très vite j’ai eu un CDD et, début 2007, j’ai été embauché en tant qu’agent logistique jusqu’à aujourd’hui. 
Mon parcours syndical est assez récent. J’avais été approché par l’ancien délégué syndical avant les élections de 2018, mais je n’étais pas encore prêt. Lors de cette élection, il y a eu un deuxième tour et, là, je me suis proposé en candidat libre, et me voici dans le CSE. Au bout d’un an, le délégué syndical a voulu passer la main et, c’est alors que j’ai pu rencontrer le Syndicat. Le courant est très bien passé avec le secrétaire général et, après avoir rapidement adhéré, j’ai été nommé délégué syndical. 

Mag FCE : Pourquoi as-tu choisi de rejoindre la CFDT ?
Lorsque j’ai expliqué au Syndicat les démarches que j’entreprenais pour gérer le quotidien du CSE, nous nous sommes ensemble aperçus que ma manière de gérer les choses collait parfaitement avec les bonnes pratiques et les valeurs que défend la CFDT. La solidarité, l’autonomie, le dialogue sont aussi les valeurs que je défends au quotidien. C’est pour cette raison que j’ai adhéré à la CFDT.

Mag FCE : Tu es le délégué syndical de chez New Bath, une entreprise de 50 salariés de la Plasturgie, comment cela se passe-t-il ?
Depuis que j’ai été nommé délégué syndical, j’ai dû gérer beaucoup de choses. Il faut dire que ce n’était pas facile au début, parce que les dossiers à traiter étaient nombreux, et je n’étais pas préparé du tout. Avec l’aide du Syndicat, j’ai réussi à tout mener de front. A ce jour, je dois avouer que cela se passe mieux que je ne l’avais imaginé. 

Mag FCE : Avec ton équipe, quelles actions avez-vous décidé de mener pour répondre aux attentes des salariés ?
Avec mon équipe, l’action prioritaire est la proximité, la présence sur le terrain, la disponibilité et l’écoute des salariés. Nous tâchons d’apporter des réponses à leurs questions et de faire vivre collectivement le dialogue social dans notre établissement. 

Mag FCE : Avec la crise sanitaire, comment s’est organisé le dialogue social dans ton entreprise et quelle est ta vision sur ces changements ?
Le dialogue social en a clairement pris un coup. Le confinement et le chômage partiel n’ont pas arrangé les choses. Nous avons eu de nombreuses réunions en visio pour préparer le retour des salariés et anticiper les changements à venir sur leurs conditions de travail. Dès le retour sur site, nous avons tous vu que la présence humaine est plus que nécessaire pour assurer au mieux le dialogue social. 

Mag FCE : Récemment, tu es devenu le nouvel animateur Plasturgie pour le Syndicat Chimie Energie Champagne-Ardenne, comment appréhendes-tu ta nouvelle responsabilité ?
A vrai dire, quand Baptiste, le secrétaire général du syndicat Champagne-Ardenne, m’a proposé le poste d’animateur, je me suis posé beaucoup de questions. Comment concilier mon rôle de délégué syndical et mon rôle d’animateur, et surtout serai-je à la hauteur de la fonction ?  Après deux jours de formation, je pense que je suis prêt pour assurer ce rôle. Je réunirai les délégués syndicaux de mon secteur pour mon tout premier CTB en mai 2022. 

Mag FCE : As-tu déjà une idée des axes revendicatifs que vous pourriez développer avec les équipes ?
J’attends justement la 1re réunion de CTB pour définir cela avec tous les délégués syndicaux. Une chose est sûre, la proximité fera partie des priorités.

Mag FCE : Quelles sont tes attentes vis-à-vis du Syndicat et de la Fédération ? 
La réactivité et le soutien sont mes attentes au niveau du Syndicat et, force est de constater que, c’est le cas aujourd’hui. Pour la Fédération, il est vrai que nous avons eu peu de contacts directs, mais la visite du secrétaire fédéral, il y a quelques semaines, a motivé toute l’équipe.

Mag FCE : Quel mot ou expression pour définir ton état d’esprit ?
Motivé, même si j’aimerais souvent pouvoir convaincre plus rapidement…

Merci beaucoup Laurent.