Elu en CSE chez Trelleborg (Caoutchouc) depuis 2023, Kilian Hartog vient de rejoindre le Groupe Jeunes en tant que référent pour le Syndicat Chimie Energie Auvergne Limousin. Pour le Mag FCE, il se confie sur ses objectifs de jeune militant.
MAG FCE : Bonjour Kilian, comment as-tu adhéré à la CFDT ?
Tout simplement, parce que je n’étais pas satisfait des autres OS. A l’époque, il y avait des problématiques dans notre atelier, mais, malgré mes alertes, rien ne bougeait. Mon engagement syndical vient vraiment de là, d’avoir été confronté à des injustices et de me dire que si on n’est pas défendu pourquoi ne pas y remédier soi-même. Même si je connaissais peu les élus CFDT, je me retrouvais dans les valeurs qu’ils portaient. Pour moi, l’essentiel, c’est le dialogue, essayer de trouver une solution sans tout de suite aller au conflit.
MAG FCE : Comment es-tu devenu référent Jeunes ?
Grâce à mon secrétaire général, Franck Devaux. Il avait apprécié nos échanges lors des différents conseils, et souhaite augmenter le nombre de jeunes au sein du SCE Auvergne Limousin. Avant d’accepter la mission, je lui ai demandé ce qu’il attendait de moi, car je ne voulais surtout pas décevoir. Il m’était impensable, même si le challenge m’intéressait, de ne pas être à la hauteur, sachant que j’avais déjà d’autres engagements par ailleurs.
MAG FCE : Justement, quel est ton rôle en tant que référent Jeunes et ta place au sein du Groupe Jeunes ?
Cela ne fait que deux mois que j’ai été nommé, et certains procédés doivent encore se mettre en place. Par exemple, je dois rencontrer le responsable Développement de mon syndicat afin qu’il m’informe sur les actions à mettre en place, et que l’on s’organise pour que notre travail soit productif. J’attends aussi le Congrès fédéral de mai, car je vais rencontrer d’autres référents, et je suis sûr que cela va être très enrichissant. J’ai hâte de me rendre utile. Concernant le Groupe Jeunes, je suis en contact avec Elisabeth Fleury, qui m’a rapidement expliqué ma nouvelle mission, et qui m’informe sur les réunions, les groupes de parole, les formations… « participes-y, ça sera une bonne approche pour te mettre le pied à l’étrier ». C’est ce que j’ai l’intention de faire pour mieux comprendre le rôle, et ce que l’on attend de moi.
MAG FCE : Selon toi, quelles actions pourraient être mises en place pour attirer plus de jeunes et les convaincre d’adhérer à la CFDT ?
C’est compliqué d’amener un jeune vers un syndicat parce que, quand tu as 20 ans, que tu démarres dans une entreprise, t’as tout, sauf la tête à ça… Cependant, il y a un mécanisme qui pourrait être utilisé, c’est lui proposer le mandat de représentant syndical. Personnellement, je trouve que c’est assez fastidieux de dire à un salarié : « Prends ta carte, paie une cotisation… et voilà ce que tu vas avoir… » En revanche, si tu viens avec du concret en disant : « Ecoute, on t’a remarqué, on trouve que tu as de bonnes idées, que tu es intelligent, on cherche des gens pour s’investir dans nos actions syndicales, on a pour cela le mandat de RS… », c’est déjà plus engageant. Pour moi, l’intérêt de ce mandat, c’est de pouvoir entrer dans le monde syndical de façon plus active par
rapport à la simple adhésion. Grâce à ses modalités, les sections peuvent changer très souvent de RS, et ainsi opérer des rotations parmi plusieurs adhérents. Le fait qu’il soit très mobile peut permettre d’inclure au moins un salarié, avec du potentiel, et de l’intégrer directement dans la section syndicale avec de vraies fonctions. C’est peut-être une solution pour convaincre les jeunes d’adhérer : leur donner l’opportunité d’agir en étant acteur.
