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Interview karine pied

Nouvellement désignée déléguée syndicale centrale chez Saint-Gobain Glassver, Karine Pied se livre sur les raisons de son adhésion à la CFDT et sur l’importance de son nouveau mandat.

MAG FCE : Bonjour Karine, peux-tu rapidement te présenter ?
Je travaille à Saint-Gobain chez Glassver à Saint-Pierre-des Echaubrognes depuis 25 ans. C’est mon 2e mandat, mais mon 1er en tant que DS et DSC. Je suis trésorière au CSE et référente Harcèlement. J’ai participé à plusieurs groupes de travail, dont la QVT, RPS, Mobilité… Je suis aussi investie dans plusieurs associations.

MAG FCE : Depuis peu, tu as été désignée DSC, que représente pour toi ce mandat ?
être dans l’action, en travaillant sur des accords, en étant signataire des négociations, cela me semblait important au vu des difficultés dans la branche. De plus, tout au long de ce mandat, j’aimerais transmettre à ma section et aux salariés les informations que je pourrais acquérir lors de formations, qu’ils puissent eux aussi se former pour engager la suite.

MAG FCE : Comment as-tu adhéré à la CFDT ?
Avec mes collègues, nous participions aux réunions sans étiquettes. Nous étions force de proposition, souvent plus que la CGT, seule OS représentative à l’époque, et, à la fin, on ne nous demandait même pas notre avis parce que nous n’étions pas légitimes. Nous avons donc décidé de démissionner pour déclencher des élections anticipées et de nous représenter sous les couleurs CFDT, pour faire frein à la CGT. Nous sommes passés haut la main et, aux élections de janvier 2023, nous sommes repassés avec environ 70 % de représentativité. Notre avantage, c’est d’avoir dans l’équipe des militants de différents secteurs, ce qui nous permet de rayonner assez loin, et de communiquer plus facilement.

MAG FCE : Quel est ton rôle dans la liaison ? Pour promouvoir la CFDT ?
Avec mon parcours associatif, j’ai appris que, tout seul, on n’avance à rien. J’essaie au maximum de donner des éléments et des informations afin que tous puissent évoluer. Ma stratégie, c’est de veiller à ce que les règles soient respectées, de maintenir les échanges et l’écoute avec la direction, le travail avec les salaries, et avec la section. Après, je pense que la CFDT peut se promouvoir toute seule, grâce à ses engagements, à ses prises de position, toujours dans le dialogue et non dans la confrontation… c’est ce que je veux aussi faire dans ma section.

MAG FCE : Tu viens d’assister au CNB Verre, quel est ton ressenti ?
Que ça va être une année compliquée ! Je me rends compte que l’on partage tous les mêmes difficultés. Du coup, on se sent moins seul, mieux soutenu parce qu’on rencontre d’autres militants qui sont là depuis de nombreuses années. Ces moments d’échanges sont très intéressants, et franchement, j’ai adoré y participer. Je reviendrai sûrement, parce qu’on acquière, entre autres, des informations utiles.

MAG FCE : Comment envisages-tu l’avenir de la CFDT chez Saint-Gobain et quel soutien attends-tu ?
Chez Glassver, j’ai mis mon avenir professionnel de côté parce que j’ai bien senti qu’à partir du moment où l’on entrait dans un CSE, dans un syndicat, toute évolution était compromise. Je pense que la CFDT peut m’apporter cet épanouissement que je n’aurai peut-être pas professionnellement. Sinon, dans le soutien, ce serait plutôt des éléments pour les NAO, pour être plus à l’aise, dans les négociations, les PSE. Pour l’instant, je n’ai jamais eu de problème, mais cela m’aiderait pour affronter aussi bien la direction que les salariés, être à l’écoute et essayer de leur trouver non pas des solutions, mais des moyens pour les accompagner au mieux.

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