C’est parce qu’il avait à cœur de défendre les conditions de travail dans son entreprise que David Vallée s’est tourné vers la CFDT. Aujourd’hui, après divers mandats, dont celui d’animateur émérite Eco et SSCT, il se lance un nouveau challenge : celui de secrétaire général du Syndicat Haute-Normandie.
MAG FCE : Bonjour David, comment devient-on SG de Syndicat ?
Avant de passer SG, je faisais déjà partie du conseil syndical et de l’exécutif. Romuald Fontaine (ancien SG) m’a demandé quel mandat m’intéresserait dans l’hypothèse où il partirait. Je lui ai dit « SG », car le mandat venait en complément de tout ce que je faisais déjà. Pour moi, les connaissances que j’avais acquises en tant qu’animateur allaient m’être utiles. Je me suis donc juste positionné quand on m’a posé la question. Même si j’ai encore plein de choses à apprendre, j’avais déjà un bagage suffisant pour commencer la fonction.
MAG FCE : Pour toi, quelle est la qualité essentielle d’un SG de syndicat ?
L’organisation. Il faut éviter de tomber dans le piège de faire tout soi-même pour éviter les erreurs. Etre bien organisé et savoir coordonner les ressources qui nous entourent. Tout faire soi-même, c’est ancrer le pouvoir… c’est le contraire d’un fonctionnement démocratique. Etre SG, c’est représenter le syndicat sans être le patron. Fédérer une équipe et faire tout pour qu’elle reste motivée.
MAG FCE : Quelles actions as-tu mises en place ?
On a fait pas mal de choses déjà, notamment une opération de visibilité sur le chantier de l’EPR de Penly avec l’exécutif. On a réussi à mettre des noms dans tous les secteurs locaux, les branches. L’objectif, c’est que chaque membre du conseil ait vraiment un rôle, une responsabilité.
MAG FCE : Un mot sur le congrès fédéral qui vient de s’achever ?
Au début, je n’étais pas vraiment partant pour m’exprimer sur le rapport d’activité de la précédente mandature, mais Romuald m’a aidé.
Le congrès est un moment important du fonctionnement démocratique de la Fédération, car il permet à chaque syndicat de s’exprimer. Majoritairement, c’est positif, on l’a vu au vote du rapport d’activité qui a été quand même approuvé. Certes, il y a quelques pistes à améliorer, mais j’ai toute confiance en Laure Lamoureux (nouvelle secrétaire générale de la FCE) pour travailler sur ces points-là.
MAG FCE : Et la formation, est-ce toujours d’actualité ?
L’animation, c’est vraiment quelque chose que j’aime. J’en ai un bénéfice personnel dans le sens où ça m’oblige à réviser, à bosser le côté un peu plus juridique des fonctions des élus. Je me suis engagé pour faire au moins une formation Eco par trimestre.
On s’est organisé pour cela avec mon exécutif et Justine Couteau (SG adjointe) qui est vraiment très active. C’est un plus, même dans l’exercice de mon mandat, quand on me pose des questions, la plupart du temps, j’ai peu de recherches à faire parce que les réponses sont dans le dossier d’animation.
MAG FCE : Comment vois-tu le syndicat dans 4 ans ?
Mon objectif, c’est de faire du développement. Passer de presque 1750 adhérents à 1900. On entend souvent dire qu’il faut un mandat pour apprendre et un deuxième pour bien travailler. Donc on verra d’ici là. J’ai été élu à 100 %, mais après on sait très bien que, quand on est exposé, on fait
rarement l’unanimité. C’est normal, on verra dans quatre ans ce que les sections penseront de mon travail et du travail du groupe, forcément.
*Romuald Fontaine