MAG FCE : Alexandra pourrais-tu en quelques mots nous parler de ton parcours professionnel et syndical ?
Cela fait maintenant vingt ans que je travaille dans la même entreprise, Cooper Standard à Vitré. C’est une entreprise qui fabrique des systèmes d’étanchéité en caoutchouc pour l’industrie. Après mes débuts entant qu’opératrice polyvalente, j’ai exercé différentes missions en accueil, en bureau, au magasin et aux projets. A partir de 2015, j’ai été élue en CE et suis devenue adhérente. Ensuite j’ai exercé différents mandats : élue CSE, secrétaire de CSE et de CSEC et je suis naturellement devenue DSC en 2017, je suis aussi membre du forum européen.

MAG FCE : Pourquoi avoir choisi la CFDT ?
D’une part parce qu’on est venu me chercher mais aussi car c’était clairement l’organisation syndicale qui était la plus constructive et la plus investie dans le dialogue sur mon site. Il y avait aussi la CGT, FO et la CFTC, qui ne m’avaient pas convaincu, avec le recul, j’ai fait le bon choix !

MAG FCE : Cela fait déjà six années que tu es DSC quel bilan peux-tu dresser ?
J’ai beaucoup appris et évolué pendant ces six ans : le dialogue, les négociations et la gestion des conflits avec mon employeur, les échanges avec les salariés, la valorisation de nos actions à travers la rédaction de tracts ou d’information en ateliers. La gestion d’une équipe et d’un collectif syndical m’apporte beaucoup.

MAG FCE : Quelle est ta vision du dialogue social chez Cooper standard et dans le groupe de façon plus générale ?
Notre entreprise sous-traitante de l’industrie et plus particulièrement de celle l’automobile, est confrontée aux difficultés du secteur. C’est assez compliqué, on demande beaucoup de flexibilité aux salariés. Le manque ponctuel d’activité est aussi très problématique. Fort heureusement la CFDT est prise au sérieux.

MAG FCE : Les élections CSE viennent d’avoir lieu pour la seconde fois depuis sa mise en place quel bilan en tires tu ?
Je suis très satisfaite avec presque 59 % de représentativité ! Ma crainte et celle de l’équipe était le passage au vote électronique mais finalement ça s’est plutôt très bien passé. Mais une élection ne se gagne pas uniquement au moment des élections, nous avons fait un travail de terrain très intense pour y arriver pendant quatre ans.

MAG FCE : N’est-il pas trop difficile de concilier ton emploi avec ton mandat et ta vie privée ?
Je suis à plein temps syndical entre mon mandat dans l’entreprise et celui au sein de l’UTI, j’essaie de concilier ma vie syndicale avec ma vie personnelle mais effectivement ce n’est pas évident car on a plus d’horaire fixe !

MAG FCE : quelles sont tes attentes vis-à-vis de la fédération chimie Energie ?
Que ça continue comme cela ! Le fonctionnement me convient parfaitement, j’ai des retours ou des explications dès que je les demande, mon délégué fédéral est toujours disponible et prend le temps de me répondre quand j’en ai besoin. Nous avons des retours réguliers sur le fonctionnement et les négociations de la branche du caoutchouc.

MAG FCE : quel mot ou expression pour définir ton état d’esprit et ta responsabilité syndicale ?
Je suis passionné par ce que je fais et je prends plaisir à le faire.