La FCE a rencontré les délégués du site Zentiva de Lüleburgaz en Turquie et a pris connaissance des difficultés qu’ils rencontrent. La FCE leur a manifesté son soutien.
Le site de Zentiva, implanté à Lüleburgaz, à quelques kilomètres de la frontière bulgare, assure une production annuelle de 200 millions de boîtes de produits pharmaceutiques. Un chiffre qui devrait être doublé pour la fin 2011. Depuis 2009, l’usine fait partie du groupe Sanofi-aventis.
A l’invitation de l’ICEM, notre fédération syndicale mondiale, la FCE s’est rendue en Turquie, à Silivri, afin de témoigner, lors d’un séminaire de formation, des réalités françaises en termes de dialogue social et de développement syndical.
Au cours de cette session, les délégués venus du site de Zentiva, affiliés au syndicat Petrol-Is, ont sollicité la FCE afin qu’elle se rende dans leur usine, la « white house », ainsi nommée par les salariés car ses murs extérieurs sont blancs. Sur place, les délégués et nombreux adhérents souhaitaient informer la FCE de la situation qui leur est faite. Alors, hospitalité locale oblige, c’est autour d’un véritable café turc et pour souligner la première visite d’une organisation syndicale française dans les locaux, que les discussions se sont engagées.
Les délégués ont dénoncé l’attitude de la direction qui, tournant le dos au dialogue social, vient de faire une série de propositions. Elles ne sont que la remise en cause de nombreuses dispositions conventionnelles acquises depuis longtemps. Il s’agit notamment de supprimer les vingt minutes de pause ménagées deux fois par jour. En ce qui concerne les salaires c’est aussi une fin de non recevoir car la direction veut tout simplement geler toute évolution en 2010 !
Ce comportement est-il dicté par la direction du groupe ? Les délégués s’interrogent car la détermination de la direction locale à « ne pas faire de vagues » laisse à penser que son attitude est téléguidée. La FCE a annoncé qu’elle interviendra rapidement auprès de la direction générale, ainsi que lors de la tenue prochaine d’une session du Comité d’entreprise européen.
La rencontre a été particulièrement chaleureuse et l’équipe locale était fière de montrer le soutien affiché par les salariés qui, au cœur des ateliers et services, portent la casquette bleue du syndicat !