Manifester dans les rues de Londres pour signifier au G20 que la réorganisation du monde ne peut se faire sans l’avis des travailleurs de la planète. Un rendez-vous que la FCE-CFDT n’a pas manqué.
Londres, ce samedi 28 mars 2009. Le soleil est au rendez-vous, même si quelques nuages sombres menacent au loin. La délégation CFDT dans laquelle on retrouve une représentation de la FCE a rejoint le cortège au bord de la Tamise. Une banderole, des drapeaux, les vestes et les casquettes de couleur orange soulignent la participation cédétiste.
Les syndicalistes de Grande-Bretagne sont là sous leurs drapeaux, des calicots et des bannières colorées telles des fresques, illustrent leurs appartenances professionnelles. Mais c’est aussi un cortège où se mêlent des manifestants de tous poils. La crise financière, devenue désormais une crise économico-industrielle à l’échelle de la planète, concerne et interroge toutes les générations. Alors, quoi de surprenant que de lire, en anglais dans le texte, qu’il faut préserver la terre, et maintenant passer au vert puisque la plan ète est dans le rouge. Il faut cesser les guerres qui déciment les populations, mais il faut aussi faire la guerre à la faim, véritable fléau et, tout simplement (!) s’atteler à répartir autrement, c’est-à-dire équitablement, les richesses du monde sur une planète qui ne tourne plus vraiment rond.
C’est pour cela qu’à l’appel des organisations syndicales internationales, les délégations syndicales venues de nombreux pays ont battu le pavé londonien pour montrer aux chefs des 20 pays les plus riches et à l’Europe qu’ils doivent tenir compte, dans leur ambition d’apporter des retouches à l’organisation du monde, de la voix de ceux qui représentent les salariés. « Les demi-mesures ne suffiront pas à colmater les brèches de l’économie mondiale, aussi, a prévenu Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, la confédération syndicale internationale, «il faut tourner la page du néolibéralisme et conduire la mondialisation vers une nouvelle direction, celle d’un avenir plus juste ».
