Les 17 et 18 octobre dernier, près de 150 responsables syndicaux, originaires de 30 pays, se sont réunis à Francfort, pour la 1ère conférence mondiale thématique de la nouvelle fédération internationale de l’industrie, dénomée IndustriAll Global Union. L’objectif était d’établir un bilan et de définir une stratégie sur la question des Accords Cadres Internationaux (ACI). Identifié comme étant un instrument prometteur tant pour le développement de réseaux syndicaux, que pour l’établissement de standards sociaux minima dans les entreprises, l’ACI doit cependant faire ses preuves pour ne pas rester une simple déclaration de bonnes intentions. Des accords négociés, et réellement suivis, permettent de donner un sens à la RSE. Les délégués de la conférence ont ainsi défini une liste d’améliorations nécessaires. Elles concernent les procédures de négociation, l’établissement de normes minimales communes à tous les accords, mais aussi des stratégies concrètes et précises de mise en œuvre et de suivi.
Au niveau mondial, les délégués ont aussi proposé la création d’un groupe de travail permanent sur les ACI pour assurer un suivi du développement des accords nouveaux ou déjà existants, et présenter des recommandations au Comité exécutif d’IndustriAll. Enfin, comme l’a rappelé Bertold Huber, président d’IndustriAll et de l’IG Metall, dès le début de la conférence, il faut continuer à créer des exemples de bonnes pratiques en multipliant la signature d’ACI dans les grandes entreprises : « Nous devons absolument nous concentrer sur les principaux acteurs de la mondialisation que sont les entreprises multinationales », a-t-il rappelé en soulignant l’importance de ce travail de mission, également chez les sous-traitants.
