Les 18 et 19 juin, la Fédération internationale de la chimie et de l’énergie (Icem) et celle de la Métallurgie (Fiom) ont organisé une conférence mondiale sur la durabilité. L’objectif principal est de montrer les attentes et les revendications des représentants des travailleurs au G8 et G20 qui se réunissent à Toronto (Canada) cette semaine.
Cette conférence a réuni 270 militants d’une cinquantaine de pays. Tous ont constaté que le modèle économique mondial du type « casino » a produit des résultats catastrophiques pour les travailleurs et l’environnement : fermetures d’entreprises, chômage accru, répression syndicale. La catastrophe écologique, mais aussi humaine (11 morts) dans le golfe du Mexique, a été dénoncée. Une motion demande une enquête complète et indépendante, et que le coupable porte toute la responsabilité, celle-ci ne pouvant être divisée.
De son côté la FCE, présente à cette conférence a mis en exergue qu’une nouvelle régulation des marchés nécessitait une gouvernance mondiale rénovée et renforcée. Le syndicalisme doit peser sur les conditions de production de biens par les multinationales et associer les salariés à ces démarches. La fuite de pétrole dans le golfe du Mexique ne doit pas cacher la situation dans le delta du Niger par exemple, où la production de pétrole génère depuis des années pollution et misère.
Dans sa déclaration finale, l’Icem et la Fiom demandent notamment de réglementer les marchés financiers mondiaux et de lancer un système de taxation international sur les transactions entre les institutions financières. Une taxe de 0,05 % pourrait rapporter 400 milliards de dollars par an. Ces ressources permettraient de sauver la planète et de créer un futur plus équitable pour tous.
Ils exigent que le développement durable devienne un critère du commerce international. Cela nécessite d’évaluer l’impact social, économique et environnemental que les accords potentiels de commerce pourront avoir avant la conclusion de ceux-ci.
Les fédérations syndicales internationales reconnaissent qu’un changement industriel est en vue. Mais cette évolution doit être accompagnée du respect des droits fondamentaux des travailleurs et des syndicats et de la création d’emplois satisfaisant la définition de l’Organisation internationale du Travail du travail décent.
Le 20 juin, un forum de soutien aux travailleurs mexicains a dénoncé la politique du gouvernement et sa politique répressive vis-à-vis des syndicats, soutien en particulier à Juan Linares emprisonné et à Napoléon Gomez exilé au Canada.