Le 9 avril dernier à Budapest, en marge de « l’euro manifestation » organisée par la Confédération européenne des syndicats (CES) pour dénoncer l’austérité ambiante et réclamer « une Europe sociale, garante de salaires équitables et des emplois de qualité », la FCE-CFDT a répondu à l’invitation chaleureuse du syndicat hongrois des mines (BDSZ).
Au cours des passionnants échanges entre la FCE et BDSZ, le syndicat nous a fait part des grandes difficultés qu’il rencontre. La Hongrie, gouvernée par le populiste et ultra libéral président Viktor Orban, actuel président de l’Union européenne, refuse tout dialogue et impose la régression sociale au pays.
Lors de ces échanges, il a été question de l’influence des syndicats sur les décisions politiques, notamment en ces temps de régression sociale post-crise, et bien sûr de l’avenir de l’industrie extractive minière dans le mix énergétique européen.
Le drame de Fukushima va, de toute évidence, redéfinir la place du nucléaire en Europe et, par voie de conséquence, l’équilibre entre les différentes sources de production d’électricité. Rappelons que le charbon est utilisé dans les centrales thermiques. Les progrès technologiques en matière de captation du CO2 et de désulfurisation permettront sans doute de surseoir à la fermeture programmée des mines d’Europe de l’Est.
Au-delà des échanges, nos amis hongrois nous ont, par ailleurs, fait visiter une des dernières mines de charbon en activité dans le pays (mine de Màrkushegy).
Après être descendus à plus de 700 mètres et avoir parcouru 5 km de galeries souterraines, nous avons pu nous rendre compte des conditions de travail des mineurs qui passent 8 heures par jour sous terre, sans voir le jour, dans un espace confiné et étouffant.
Ce partage intense, le temps d’une visite, du vécu quotidien et difficile des mineurs nous a permis de mieux comprendre pourquoi la solidarité n’est pas un vain mot dans ce dur métier.