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Instruments à écrire Evaluation de la mise en place de l’accord Classifications

La branche des instruments à écrire a voulu évaluer le 1er février 2005 la mise en place de l’accord Classifications dans la branche.

La branche des instruments à écrire a voulu évaluer le 1er février 2005 la mise en place de l’accord Classifications dans la branche.

L’accord Classifications, établi sur le principe des critères classant, a été mis en place à compter du 1er janvier 2003. D’application directe, il prévoyait un certain nombre de dispositions permettant la transition entre l’ancien système et le nouveau.

Ainsi, dans les entreprises devaient être mis en place : une réunion avec les délégués syndicaux où l’employeur donnerait les orientations sur le nouveau classement et la méthodologie suivie, et une commission ad hoc composée de deux représentants de la direction et de deux représentants par organisation syndicale représentative signataire présente dans l’entreprise pour assurer le suivi de l’application de l’accord. Cette commission avait pour rôle de contrôler l’avancement de la mise en place de la nouvelle classification et de traiter des cas individuels. La procédure prévoyait aussi une notification individuelle des classifications, avec un délai de recours de deux mois.

Au niveau national, une commission de suivi s’est réunie régulièrement. Consciente de la difficulté de la mise en place de classifications par critères classant, la FCE-CFDT a aussi organisé avec l’association Idéforce une formation d’appropriation à la question.

Au regard des expériences de terrain, il ressort que la transition d’un système de classification type Parodi vers un système à critères classant subit, dans une entreprise moyenne ou grande, les conséquences des phénomènes de masse. Tous les salariés sont concernés individuellement et dans un même temps. Il convient donc d’organiser le travail syndical dans cette perspective.

La CFDT, organisation syndicale représentative des salariés, doit aussi maintenir un rôle de contrôle de la bonne application des dispositions de l’accord.

La commission ad hoc des signataires, qui intervient sur la méthode de mise en place, est importante. Il convient ici de clarifier les revendications que doivent y porter les militants : calendrier de mise en place (attention aux périodes de vacances, notamment pour la notification des classifications aux salariés), composition du comité d’analyse, temps et moyens alloués aux délégués pour travailler sur le dossier, information des salariés, etc.

Le comité d’analyse est composé de représentants du personnel, mais aussi de membres de la direction et de salariés pour leur connaissance des métiers. Le comité a mission de travailler sur la définition des différentes fonctions de l’entreprise. La place des militants CFDT dans cette structure doit être bien identifiée parce qu’elle se situe à la limite de la double légitimité : ils doivent avoir toute leur place dans la commission, mais aussi conserver leur mission de représentant du personnel ! Cela nécessite un travail approfondi avec la section syndicale d’entreprise. L’implication syndicale dans l’identification des différentes fonctions de l’entreprise et l’évaluation de leur pesée est très importante. Car elle conditionne la deuxième phase du processus : le classement des salariés au bon niveau sur la base du travail réalisé. C’est aussi dans la première phase que doit être intégré le processus de reconnaissance des polyvalences et des polycompétences.

La formation d’appropriation, qu’a organisée la FCE avec Idéforce, a été jugée trop théorique. Il conviendrait de réfléchir plutôt à une formation en deux temps : une première formation de support aux équipes pour les une à deux années de transition, et une seconde formation plus ciblée classifications, formation, conditions et organisation du travail pour l’après-mise en place de l’accord. Ce deuxième temps étant à intégrer dans un projet d’action global de section.

La mise en place dans la branche des nouvelles classifications a montré des manques dans les définitions des classifications, notamment sur le positionnement des agents de maîtrise et des techniciens, et sur la prise en compte des langues.

Lors d’une prochaine paritaire, la FCE demandera la réunion de la commission de suivi nationale. Il convient pour cette demande de préciser les éléments de l’accord qui nécessitent clarification.

Enfin, la négociation sur la formation professionnelle devra intégrer les perspectives ouvertes par l’accord Classifications pour permettre d’utiliser au mieux les évolutions de carrière des salariés et tout particulièrement des adhérents.

. Chez Reynolds par exemple

La direction des Ressources humaines de Reynolds a, pour sa part, défini une centaine de fonctions dans l’entreprise. La section syndicale d’entreprise CFDT a fait une analyse critique de chacune et a posé un certain nombre de revendications pour obtenir un système cohérent qui prenne en compte notamment la polyvalence et la multivalence. Elle a fait de nombreuses communications aux salariés, notamment lors des heures d’information syndicale.

Les réactions des salariés se sont surtout exprimées lors de la remise des courriers de proposition de classification. Dans cette période, la section a eu à traiter de nombreux dossiers qui ont été remontés en commission d’analyse.

Les dernières réunions de la commission ont eu lieu le 10 juin et le 2 septembre 2004.

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