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Initiative développement Une formation dynamique à Ain deux Savoie

Adhérents à la CFDT, on décide un jour de devenir militant en prenant part à la vie de sa section syndicale. Ce scénario est courant. L’investissement d’un salarié dans le syndicalisme est le fruit d’une réflexion personnelle nourrie par des rencontres ou des événements. Mais ce qui est commun à tous, c’est la nécessité de cerner en quoi consiste le travail de syndicaliste....


Adhérents à la CFDT, on décide un jour de devenir militant en prenant part à la vie de sa section syndicale. Ce scénario est courant. L’investissement d’un salarié dans le syndicalisme est le fruit d’une réflexion personnelle nourrie par des rencontres ou des événements. Mais ce qui est commun à tous, c’est la nécessité de cerner en quoi consiste le travail de syndicaliste. Fort de plusieurs années d’expérience, le syndicat Ain deux Savoie a conçu un module de formation intitulé « Dynamiser une section » pour aider les militants à répondre à cette question.
Christelle, Laurent et Eric y ont participé début octobre. Ils ont accepté de nous faire partager leur enthousiasme.

Christelle Hudry, 28 ans.

Son investissement syndical est récent puisqu’il a coïncidé avec son adhésion en mai 2003. Elue déléguée du personnel, elle participe au travail mené par la section CFDT d’UCAR SNC, entreprise de 600 salariés rattachée à la branche chimie et qu’elle a intégrée en 2000. « Quand je suis arrivée, j’ai été très bien accueillie par les copains de la section. Ils m’ont fait confiance et ça m’a beaucoup aidé pour me lancer », précise Christelle en faisant aussitôt le parallèle avec son environnement professionnel. « L’industrie lourde, c’est un monde très dur où il m’a fallu me battre pour être entendue. Quand je suis arrivée à la CFDT, on a facilité mon intégration, on m’a accueillie sur un pied d’égalité dans l’équipe. Et j’ai su prendre ma place. »

Lorsqu’on lui demande de citer les points forts de sa section, elle répond sans hésiter : « Avec Laurent,Christian, Gaspar et Ali, nous formons une équipe très unie et motivée. Nous sommes souvent en contact et essayons d’être rigoureux dans notre travail. »

Un jour, Christelle est sollicitée pour participer, avec trois collègues de sa section, à la formation « Dynamiser une section ». Elle s’y inscrit avec un objectif : « trouver une réponse à nos points faibles, c’est-à-dire mieux organiser le travail de chaque militant de notre section, le responsabiliser, privilégier l’adhérent, mieux gérer les tournées d’atelier, mais aussi savoir mener le débat dans les réunions CFDT ».

Tout un programme auquel la formation a, selon Christelle, su répondre. « La formation a fixé les règles. On reprend, point par point, les pratiques syndicales que nous avons vues. C’est clair pour tout le monde : si on rejoint l’équipe CFDT, c’est pour travailler et pas pour se tenir chaud l’hiver ! » Christelle poursuit avec entrain : « Depuis cette formation, j’ai pris beaucoup d’assurance dans la confrontation avec les gens. La mise en situation, à l’aide de jeux de rôle, s’est révélée très pertinente. Depuis la formation, j’ai proposé l’adhésion. J’ai modifié mon approche en privilégiant la notion de « salarié acteur ». Les gens ont des choses à dire. Il suffit d’aller les voir, les écouter et ils s’expriment. Moi, j’affiche clairement mes idées : la CFDT et ses valeurs. J’enchaîne ensuite sur notre capacité à mettre en œuvre ce qu’on défend, par la formation en particulier. »

Pas de doute qu’avec une telle motivation, les salariés d’UCAR SNC voudront rejoindre Christelle à la CFDT.

Laurent Marze, 29 ans.

Comme Christelle, il travaille chez UCAR SNC. Il est salarié depuis 6 ans et adhérent à la CFDT depuis 5 ans. Cette décision, il l’a prise après avoir participé au stage « Bienvenue » organisé par le syndicat Ain deux Savoie. La suite, Laurent la raconte. « J’ai milité quasiment tout de suite. Les anciens de la section m’avaient repéré, moi je les trouvais sérieux. J’ai accepté leur proposition d’être sur la liste CFDT des délégués du personnel et tout c’est enchaîné très vite : élu délégué du personnel, réunions de section puis conseils syndicaux… et depuis quelque temps, je fais partie du bureau du syndicat ! »

Il y a quelques mois, le secrétaire du syndicat lui propose de participer à la formation « Dynamiser une section » et lui demande de solliciter d’autres personnes de sa section. Laurent comprend tout de suite l’intérêt de ce type de formation. Avec son sens de la formule, il avance que « si c’est bien d’être jeune pour militer, il faut en plus être motivé ». Il se met donc en quête de « recruter » trois de ses collègues qu’il sait être dans cet état d’esprit. C’est comme ça qu’ils se sont retrouvés à quatre de la section à suivre la formation.

Laurent était curieux de voir ce que donneraient les jeux de rôle prévus dans le programme de la formation. « Finalement, j’ai trouvé ça très bien, mais avec un goût de trop peu. Ca aurait été bien que les participants puissent s’exercer plus dans les mises en situation. » Autre aspect qu’il tient à souligner : « Pendant ces deux jours, le partage entre les sections présentes a été très riche. Chacun a pu découvrir des façons de faire différentes. ». Et avec son œil neuf de nouveau membre du bureau du syndicat, Laurent analyse : « Si cet échange a pu se faire, c’est parce que nous étions tous issus de sections à peu près homogènes. Il faudra veiller à ça, la prochaine fois. ». Car Laurent est convaincu qu’il doit y avoir une prochaine fois. « A titre personnel, j’en ai tiré beaucoup de points positifs. J’ai été très surpris de la métamorphose des gens au cours de cette formation. Il faut absolument l’étendre à d’autres sections ! »

« Après cette formation, on a mis, avec l’ensemble des collègues de la section, les choses sur la table et attaqué les réorganisations indispensables. Il y a eu un élan pour aller voir les salariés, remettre en place les tournées d’atelier, relancer la participation des gens au stage « Bienvenue ». Forcément, ça va payer ! » Gageons que le message sera reçu cinq sur cinq.

Eric Trinca, 32 ans.

Il a été embauché en 1995 aux Papeteries du Léman, entreprise de 300 salariés rattachée à la branche papier-carton. Cet adepte de ski ne se prédestinait pas au syndicalisme. Lorsque Maurice, délégué de la section CFDT, vient lui proposer l’adhésion six mois après son embauche, Eric, parce qu’il apprécie Maurice, rejoint l’organisation. « J’ai réfléchi un peu à sa proposition et quand Maurice est revenu me voir, j’ai accepté. » Bien plus tard, en février 2003, il accepte également la proposition de se présenter comme délégué du personnel et en juin, celle de siéger en CHSCT.

Pour Eric, sa participation à la formation « Dynamiser une section » s’est décidée un peu par hasard. « Un jour, à l’Union départementale d’Annecy, j’ai eu un débat avec le secrétaire de mon syndicat sur la façon de faire vivre la section et la nécessité d’avoir des adhérents. Nous n’étions pas d’accord. Thierry (N.D.L.R. : le secrétaire du syndicat) m’a alors proposé de participer à cette formation. » Eric y est allé avec Maurice et ne regrette vraiment pas d’avoir accepté. « Cette formation est très intéressante. Elle m’a permis de sortir de mon train-train quotidien. Pour moi, c’était très difficile de proposer à quelqu’un de venir nous rejoindre à la CFDT, je ne savais pas comment lui présenter la chose. La formation, en particulier le jeu de rôle, m’a permis de dépasser cette peur et d’aller au-devant des gens. »

Sur sa lancée, Eric a mis en pratique ce qu’il avait retenu. « Un collègue de mon équipe, informé de ma participation à une formation CFDT, m’a demandé comment ça c’était passé. On en a parlé et je me suis lancé. Je lui ai proposé l’adhésion. Non seulement il l’a acceptée, mais il est partant pour un stage « Bienvenue » dans quinze jours ! » Eric est bien sûr content du résultat. Pour lui, cette adhésion est une marque de confiance qui l’engage. « Le fait de faire des adhésions soi-même donne une responsabilité personnelle vis-à-vis des collègues qui rejoignent la CFDT. Ca m’oblige à être bon et être à la hauteur dans les mandats que j’exerce. » Pour Eric, les effets positifs ne s’arrêtent pas là. « On a parlé de la formation en rentrant dans la section et trois copains sont partants pour s’inscrire à la prochaine. »

S’ils en reviennent avec autant de ressorts qu’Eric, la CFDT des Papeteries du Léman a de beaux jours devant elle…

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