Impliquée depuis de nombreuses années dans le suivi des accords collectifs visant à améliorer la prise en compte des Travailleurs Handicapés dans les milieux professionnels, la CFDT s’est naturellement investie dans le renouvellement de ces accords qui venaient à expiration fin 2012 dans les deux entreprises que sont ERDF et GrDF.
Commencées dans l’été, ces négociations ont abouti mi-décembre, et après un passage en CCE le 20 décembre 2012. Les accords ont été mis à la signature à la date limite du 31 janvier 2013 et signés par 3 organisations syndicales, dont la FCE-CFDT, celles-ci représentant plus de 30% aux élections professionnelles.
Jusque là, rien que de très classique en matière de négociation collective, mais la suite est inédite. En effet les directions des deux entreprises ont inventé un nouveau niveau de négociation qui suit la conclusion d’un accord : la négociation du droit d’opposition.
Dans cet exercice, les directions ont continué les négociations avec l’organisation non signataire des accords et pouvant à elle seule s’opposer aux accords. Cette négociation s’est déroulée dans la plus grande opacité, jusqu’à la conclusion de leur arrangement où brutalement, les directions nous ont fait part de nouvelles propositions visant à renforcer leurs engagements, soit près d’un mois après la fin des négociations
Bien sûr la FCE-CFDT est toujours attentive au discours de la direction lorsqu’il apparaît ouvert aux revendications que nous portons. Mais là où le bât blesse, c’est que cette ouverture se construise de manière occulte et déloyale, sur des accords signés, et qui engagent déjà les parties.
En matière de négociation collective, nous avoir un devoir de rechercher le meilleur compromis possible, sans tomber dans la compromission. Mais cette attitude ne semble pas partagée par tous !