Les élections IEG ont eu lieu le 14 novembre 2019, et plus de 140 000 salariés ont pu s’exprimer par les urnes.
Le premier constat que nous pouvons porter est qu’il y a eu moins de votes que d’ordinaire, de -2 % à -7 %. Ce résultat est inquiétant et doit nous interroger sur l’opinion des salariés envers le dialogue social en entreprise et la vision qu’ils ont des organisations syndicales. Pour la FCE-CFDT, les élections de représentativité sont un instant de démocratie privilégié, et nous devons rappeler sans cesse l’intérêt d’élire au plus près du terrain les personnes qui nous représenteront face aux employeurs.
Le second constat est la baisse de 2% de la CFDT au niveau de la branche, c’est un résultat très décevant compte tenu de l’investissement collectif dans cette campagne. La CFDT est en recul sur la branche des IEG. Si le poids relatif de chaque organisation syndicale nationale est peu remis en cause, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances et de l’engagement fourni par les équipes en entreprise. Ils ne doivent toutefois pas masquer l’investissement et l’engagement de centaines de salariés qui se sont affichés sur les listes portées par la CFDT. Dans un climat de défiance vis-à-vis des organisations syndicales, c’est un véritable pied de nez aux détracteurs des corps intermédiaires en France.
Le rôle des syndicats est souvent remis en cause, pourtant, les travailleurs restent attachés à la démocratie dans l’entreprise, ils restent, bien entendu, aussi attachés à voter pour des femmes et des hommes qui leur ressemblent, qui comprennent leurs ressentis et font évoluer leurs conditions de travail. C’est l’esprit qu’ont porté les candidats CFDT tout au long de cette campagne.
Celle-ci s’est révélée tendue et très concurrentielle. Dans un contexte où nos droits paraissent remis en cause, les militants CFDT n’ont eu de cesse d’argumenter et de convaincre. La position de la CFDT est particulièrement courageuse, à l’heure où certains acquis de branche sont pointés du doigt, les militants CFDT ont su porter nos ambitions et défendre nos projets. A la lecture des résultats, nous devons sans aucun doute nous intéresser aux causes réelles de cette chute, aux liens à créer avec les salariés, à notre fonctionnement, et à la relation que nous entretenons avec nos adhérents, sans jamais renoncer à nos valeurs et à nos ambitions.
Dans beaucoup d’entreprises, la mise en place des CSE éloigne encore les salariés de leurs représentants syndicaux. La mandature à venir sera de 4 ans contre 3 auparavant, elle doit permettre de réfléchir au rôle de la fédération, de la branche, des liaisons syndicales d’entreprise, des sections syndicales, et de nos syndicats territoriaux. L’adhérent et le salarié sont au cœur de notre projet, et nous devons ensemble aller chercher leur expression pour créer nos revendications collectives, mais aussi individuelles. Les adhérents doivent pouvoir compter sur toutes les structures et pouvoir les interpeller au besoin.
A la suite de ces élections, la mission des élus CFDT est d’aller au contact des salariés pour construire une action pérenne et engagée dans les 4 années à venir. Celle-ci doit se construire au cœur de l’entreprise pour améliorer les conditions de travail des salariés, sauvegarder leurs droits, et créer des conditions qui nous rendent fiers de notre travail et de nos entreprises.
La FCE-CDT félicite tous les élus pour la confiance que leur ont prodiguée les salariés. C’est bien grâce à ces militants de terrain que nous porterons encore la voix d’un syndicalisme d’engagement, d’un syndicalisme responsable, le seul en capacité d’apporter plus de justice sociale pour tous les travailleurs, et la société en général. Au lendemain de ces élections, toute la CFDT se met en ordre de marche pour analyser chaque résultat, et rebondir pour la mandature à venir. Nous devrons, ensemble, comme par le passé, faire la preuve de la qualité de notre engagement syndical, de nos ambitions de défense des travailleurs, et d’une société plus juste.
