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INDUSTRIES ÉLECTRIQUES ET GAZIÈRES Paroles d’un DS

Franck SAUREL, délégué syndical (DS) d’EDF Commerce Méditerranée depuis juin 2009, est basé à Montpellier

Franck SAUREL, délégué syndical (DS) d’EDF Commerce Méditerranée depuis juin 2009, est basé à Montpellier. Au sein d’une équipe de 3 DS sur un territoire allant de Nice à Perpignan, il occupe le terrain – 30 000 kms par an – et participe à l’animation d’un réseau de militants et d’adhérents pour assurer une forte présence CFDT. Ce travail de terrain porte ses fruits, Franck ayant fait adhérer 35 agents en 2 ans. Son ambition : faire passer la CFDT de la 4ème à la 3ème OS aux prochaines élections professionnelles et talonner la CGT et FO sur Méditerranée.

MAG FCE : Franck, quel est ton parcours syndical en quelques mots ?
J’ai intégré EDF GDF il y a 15 ans. En 2007, la CFDT m’a tendu la main pour me faire basculer de Gaz de France à EDF Commerce. Je ne voulais pas cautionner la privatisation de GDF et être salarié de cette entreprise. En Janvier 2009, le DS CFDT, Jean-Marie Laborde, m’a proposé de remplacer un DS qui partait à la retraite. J’ai accepté car le mandat m’intéressait et je pensais pouvoir apporter aux agents.

MAG FCE : Que penses-tu avoir accompli en 3 ans de mandat de DS ?
Sur un tel territoire de 600 kms de long et regroupant plus de 1700 agents, comptant 36 sites dont 18 boutiques EDF et 9 centres d’appel, on n’accomplit rien seul. Notre mérite collectif, est d’avoir réussi à organiser et animer un réseau de militants et d’adhérents relais pour la CFDT.

Tout d’abord, nous nous sommes orga-nisés entre DS, pour faire remonter les alertes, les infos terrain et pour se répartir les réunions avec la direction. Il s’agissait d’alléger nos plannings pour pouvoir assurer le terrain et animer nos relais de site.

Ensuite, nous avons mis en place des visites de terrain, seul ou en binôme, en fonction de l’importance du site (nombre d’agents ou enjeu), allant d’une fois par semaine à une fois par trimestre. Et puis nous avons étoffé le nombre de relais de site, dont le rôle est essentiel.

MAG FCE :Et comment animes-tu les relais de site ?
Je viens les voir régulièrement. J’organise des réunions d’information syndicale avec les adhérents et les sympathisants, de périodicité variable en fonction des sites et de l’actualité. Les relais de site sont nos yeux et nos oreilles. Je les appelle pour anticiper et les situer dans les réorganisations, sur les publications de poste, les changements de hiérarchie. Ils m’appellent quand ils ont des questions ou une info « croustillante ». Certains ont des mandats, d’autres sont simplement adhérents.

Ils sont également essentiels pour la syndicalisation. Ils incarnent l’image locale de la CFDT, valorisent l’action des DS et nous introduisent auprès de sympathisants, de futurs adhérents. Ils font les trois quarts de l’adhésion. Et puis ce sont des adhésions fiables, fidèles car pour ces adhérents, la CFDT, c’est un réseau de militants qu’ils voient régulièrement et pas une tête unique, pensante et lointaine. Ce réseau se professionnalise avec les formations syndicales (DP, CHSCT, CE…).

MAG FCE :Qu’est-ce qui te motive au quotidien ?
Ce mandat de DS, je ne le prends pas comme un travail mais comme un jeu d’échec. Je m’intéresse autant à l’organisation collective du travail, qu’aux situations humaines. Mon mandat est d’intervenir en amont des situations délicates, d’alerter le management et la médecine du travail. Le salarié voit qu’il n’est pas seul.

Ce sont les adhérents qui me motivent et me valorisent au quotidien. Signer des cartes, c’est un enjeu. Mais mon moteur actuellement, ce sont les prochaines élections professionnelles fin 2013. Je sais qu’un adhérent = au moins une voix. On est actuellement 4ème organisation syndicale avec 19%. Notre objectif est de passer 3ème OS, de talonner la CGT et FO afin que nos valeurs soient partagées par le plus de salariés et que la CFDT pèse plus vis-à-vis de la direction. Je suis un compétiteur dans l’âme.

MAG FCE :Comment t’y prends-tu pour faire adhérer ?
L’adhésion se travaille dans le temps. Les gens sont très sensibles quand tu les aides personnellement ou professionnellement. Une fois, j’ai aidé une collègue pour une situation de dégât des eaux chez elle. 3 mois plus tard, elle m’a demandé de prendre la carte. A force de sympathiser, d’échanger sur tout, d’être à l’écoute, tu finis par être connu et reconnu. Parfois je propose l’adhésion mais pas systématiquement. Je m’adapte aux personnes, aux situations telles que je les sens.

Je pense que ma légitimité tient aussi au fait qu’avant d’être détaché à 100%, j’ai bossé 2 ans sur un plateau clientèle, où plus de la moitié des salariés travaillent. Je connais les contraintes, les difficultés, le stress provoqué par l’environnement. J’ai encore une image de professionnel du métier.

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