Pour la FCE-CFDT, le contrat de groupe entre EDF et l’Etat doit être renégocié afin de clarifier le rôle de chacun. Ce n’est pas aux clients domestiques de supporter le coût de la concurrence.
La politique industrielle menée par le gouvernement est à nouveau sur la sellette. Après avoir négocié et conclu un contrat de groupe avec EDF pour la période 2001-2003, l’Etat ne respecte pas ses engagements. Après avoir doublé le prélèvement prévu initialement pour financer le déficit budgétaire, l’Etat refuse à EDF une augmentation de ses tarifs, tout en lui imposant de plus en plus de contraintes au titre de l’obligation d’achat. Ces contraintes n’ont plus rien à voir avec les missions traditionnelles de service public, et pèsent fortement sur l’équilibre financier des activités de production-commercialisation (déficit prévu en 2001 de plus de 600 millions d’euros pour cette activité).
Il est paradoxal de solliciter EDF pour financer, via l’obligation d’achat, le développement des énergies renouvelables et quelques-uns de ses concurrents directs ; de tenter d’obliger EDF à racheter l’énergie produite à partir de la combustion des farines animales et d’imposer ainsi à l’entreprise le financement d’un problème de santé publique ; d’effectuer des ponctions supplémentaires pour financer le déficit budgétaire ; de lui demander de garantir ses missions traditionnelles de service public ; d’astreindre ses salariés à la modération salariale alors qu’ils font preuve de productivité et d’adaptation incontestable et dans le même temps, de souhaiter qu’EDF, via le contrat de groupe, se développe à l’international à l’égal des grandes multinationales qui n’ont pas les mêmes contraintes.