Dans les industries électrique et gazière (IEG), les directions d’entreprises cherchent de plus en plus à se distinguer au travers de l’intéressement. Comme tous les ans à la même époque, les résultats de l’intéressement dans les grandes entreprises des IEG sont publiés. Et, pour la première fois depuis la mise en place de l’intéressement au début des années 1980, les écarts sont sensibles entre les entreprises de la branche et surtout entre les différents groupes. Ainsi, dans le Groupe EDF, l’intéressement moyen varie entre 1 200 euros à RTE, 1 272 euros à EDF SA, 1 670 euros à ERDF où il bat un record. A GDF Suez, il est en moyenne de 3 300 euros pour GDF Suez SA, de 2 128 euros à GRT Gaz et de 1 900 euros à GRDF, là encore un record.
Le niveau de l’intéressement dépend de l’atteinte ou non des critères définis dans l’accord d’intéressement. Ainsi, à RTE, c’est le critère lié au nombre de désistements dans les formations qui a été défaillant. Ces écarts doivent bien entendu être tempérés au regard de la politique d’abondement des entreprises. Par exemple à EDF SA, l’intéressement placé sur le PEG est abondé à 100 % alors qu’à GDF Suez SA, seuls les 700 premiers euros placés sont abondés à 100 %. En réalité, pour comparer la capacité de rémunération des entreprises, il faut apprécier pour chacune d’elle l’ensemble des éléments de la rémunération globale.