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INDUSTRIES ELECTRIQUE ET GAZIERE Les leçons des visites du chantier EPR

Au-delà de l’agitation médiatique autour des rapports d’inspection de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) sur le chantier EPR, la FCE se félicite de la transparence qui entoure désormais le nucléaire civil.

Au-delà de l’agitation médiatique autour des rapports d’inspection de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) sur le chantier EPR, la FCE se félicite de la transparence qui entoure désormais le nucléaire civil. Une occasion de faire le point sur le sujet.

Inspection oblige, EDF va devoir démontrer au cours des mois à venir, sa capacité à tenir son statut de référence sur le nucléaire. Du côté syndical, nous avons la chance de disposer d’adhérents qui ont vécu la période de développement du nucléaire civil, et donc d’enseignements précieux. Ainsi, au regard de l’expérience, nous relativisons les questions de délais et de coûts. En effet, si le coût d’une tête de série est par nature élevé, il s’affiche ensuite à la baisse lors des constructions ultérieures. Par ailleurs, si le réacteur délivre sa puissance de 1600 MW durant 50 ans, la question du coût initial deviendra relativement marginale dans un monde où l’énergie sera plus rare et chère.

L’accès public et donc la transparence donnée aux rapports d’inspection de l’ASN met en tension l’industrie électronucléaire mais c’est un acquis irréversible.

Avec l’EPR de Flamanville, on aborde le défi d’une nouvelle génération de centrales nucléaires, mais force est de regretter qu’elle se fasse dans un environnement industriel massacré ces dernières décennies par des délocalisations à la suite de choix politiques français et européens.

EDF doit faire face à ce défi après avoir pratiqué une saignée dans ses effectifs au début des années 2000. Les embauches récentes n’ont pas fini de la compenser. L’entreprise se trouve ainsi exposée à un fonctionnement tendu.

A cela on peut ajouter les effets de la catastrophe japonaise ; ceux de la loi NOME qui constitue un précédent incroyable d’acharnement idéologique pour ouvrir artificiellement une concurrence qui n’a pas démontré sa pertinence ni pour les clients ni pour les Etats ; et ceux de la crise financière qui rendraient, soyons lucides, EDF parfaitement « OPéAble » par un fond souverain si son capital n’était pas encore majoritairement public.

Aussi, nous mesurons bien qu’une fois de plus, comme ils l’ont fait à plusieurs reprises depuis 1946, ce sont les salariés de l’entreprise qui vont relever le défi pour la maintenir à son rang. Cette énergie et cette motivation, c’est bien « l’actif » que doit préserver toute équipe dirigeante pour marquer positivement son passage à la tête d’EDF.

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