Sanofi Chimie vient d’annoncer simultanément la suppression de 471 postes sur le site de Vitry-sur-Seine, la création sur le même site d’une unité de production biotechnologique de 106 emplois, et le transfert de productions vers d’autres sites chimiques du groupe Sanofi Aventis. Une annonce qui provoque une émotion légitime sur ce site historique de la chimie du groupe.
Pour la FCE-CFDT, il est indispensable de maintenir une activité industrielle sur ce territoire qui connaît déjà de graves difficultés, tant en termes d’emploi qu’en termes de développement urbain. La FCE n’oublie pas qu’en 2007, le groupe avait déjà démarré la reconversion de l’usine de Neuville-sur-Saône en site de production biotechnologique de vaccins…
Par une série de décisions concernant les biotechnologies, Sanofi Aventis semble renforcer son orientation dans ce domaine. Quelles en seront les conséquences ? Quels moyens supplémentaires seront attribués aux équipes de R&D afin d’alimenter le portefeuille de produits issus des biotechnologies ? Face aux défis de l’industrie pharmaceutique (approche comptable de la santé, développement des médicaments génériques, adaptations aux contraintes environnementales et réglementaires, etc.) et au rebours de certains autres acteurs, le groupe confirme une politique constante de ré-internalisation de productions, y compris de produits matures, pour maintenir des emplois et des capacités élevées principalement en France. Comment cette stratégie pourra-t-elle résister aux défis et au poids accru de la finance ?
La CFDT, première organisation syndicale chez Sanofi Chimie et Sanofi Aventis, se mobilise pour que chaque salarié concerné par ces opérations, ait une solution acceptable et acceptée. Elle prendra toute initiative qu’elle jugera pertinente pour défendre les emplois et un médicament de qualité accessible à tous.