La FCE-CFDT a signé le nouvel accord sur les salaires minima conventionnels de l’industrie pharmaceutique, conclu à l’issue de la commission paritaire mixte du 31 mars dernier. Car la revalorisation obtenue est proche de sa revendication initiale : + 2, 47 % à 1 256 euros au premier niveau de la grille (la FCE revendiquait une grille démarrant à 1 280 euros), et de l’ordre de 2 % pour les groupes 7 et suivants qui concernent les cadres. Et ce, grâce à la valeur du point qui passe de 6,75 à 6,85 euros, avec
effet rétroactif au 1er janvier 2006 (la FCE revendiquait une valeur du point se rapprochant de 7 euros).
La FCE considère que l’avancée proposée constitue un compromis acceptable qui permet de conforter le pouvoir d’achat des salariés de la branche. D’autant que cette avancée est plus conséquente pour les plus basses classifications, grâce à la formule binôme adoptée depuis 1994 à l’occasion de l’accord, toujours en vigueur,
sur les classifications et les salaires, dont la CFDT et le SNPADVM avaient été les signataires.
Au-delà de cette étape, c’est la dynamique recréée qu’il faut souligner. En premier lieu, le patronat n’exige plus de substituer une base annuelle au salaire conventionnel mensuel pour avancer. Ensuite, un deuxième accord est signé en six mois, alors que les salaires conventionnels étaient restés bloqués 40 mois entre avril 2002 et septembre 2005. Et le précédent accord de septembre 2005 venait d’être étendu le 8 mars, s’imposant ainsi à toutes les entreprises de la branche, y compris aux laboratoires qui n’adhèrent pas au Leem.
Enfin, cette nouvelle grille qui démarre au-dessus du Smic, « avantage » les salariés qui bénéficient moins de mesures individuelles dans les entreprises.
Certes, la présence active du représentant du ministère de l’Emploi a été déterminante dans cette issue positive. Elle permet de sortir d’une situation qui paraissait inextricable. Mais il est temps de reprendre des négociations sans tutelle sur les rémunérations, comme sur les autres thèmes, dans une branche qui possède les moyens économiques de faire progresser les garanties sociales de ses salariés.