Dans la nuit du 29 janvier dernier, une des vannes de la centrale hydraulique de Tuilières, entrainée par la chute de deux contrepoids, tombe dans le lit de la Dordogne. Le barrage se vide en quelques heures. Heureusement, l’incident n’a eu aucune conséquence grave. Pour autant, EDF se doit d’en analyser les causes.
Dimanche 29 janvier 2006. Deux contrepoids de la centrale hydraulique de Tuilières entraînent dans leur chute une des vannes au fond de la Dordogne. Le barrage ne met alors que quelques heures pour se vider. Heureusement, l’incident n’a eu aucune conséquence grave. Si aujourd’hui rien ne permet d’en déterminer les causes, EDF se doit pourtant de les rechercher, de les analyser, et de jouer la transparence et sur l’enquête qui doit être menée pour classer l’incident, et sur les suites qui lui seront données. Car la sûreté est un enjeu industriel de première importance.
De son côté, la FCE-CFDT n’a nullement l’intention de tirer de conclusions trop hâtives. Pour autant, cet incident soulève nombre de questions relatives à l’état du patrimoine hydraulique et à la politique de maintenance du parc que l’entreprise a menée ces dernières années. Maintes fois, la FCE-CFDT s’est exprimée auprès de la direction d’EDF pour tirer le signal d’alarme en la matière. Quelques jours à peine avant cet incident, le 24 janvier, la FCE-CFDT faisait part lors du Conseil d’administration d’EDF de ses inquiétudes vis-à-vis des risques encourus, du fait d’une politique d’investissements en-deçà des enjeux. Mais une fois de plus, la Direction Production Ingénierie ne daignait pas répondre à ses interrogations.
Le résultat d’une politique économique et financière de court terme
Depuis la fin des années 90, la direction d’EDF mène une politique basée uniquement sur des économies. Son seul objectif, améliorer la rentabilité du groupe dans la perspective d’attirer les investisseurs privés. N’y aurait-il pas là un lien de cause à effet, avec cet incident survenu ce 29 janvier ?
De nombreuses fois, les agents hydrauliciens ont alerté la direction sur les dérives de sa politique de maintenance et ses répercussions probables sur la sûreté des installations. Des audits ont aussi confirmé leurs craintes.
La sûreté des installations est garante de l’image du groupe EDF. Elle n’est donc pas négociable. C’est pourquoi la FCE-CFDT n’acceptera aucune remise en cause, de quelque nature que ce soit, de la sûreté hydraulique. Et examinera avec soin la politique de maintenance du parc. Il en va de la pérennité de la production hydraulique dans le groupe.