Face au réchauffement climatique, à la croissance de la population mondiale, à l’augmentation de la consommation et des besoins énergétiques dans les pays, notamment ceux en voie de développement, le modèle économique dit linéaire atteint ses limites. Alors que le jour de dépassement, le 29 juillet en 2019, date où l’humanité a dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an, arrive plus tôt chaque année, ce modèle consistant à extraire, produire, consommer et jeter n’est plus tenable.
C’est dans les années soixante-dix que les premiers fondamentaux d’un nouveau modèle économique dit en boucle apparaissent avec à la parution du rapport Meadows commandité par le Club de Rome et du rapport de Walter Stahel et de Geneviève Reday pour la Commission européenne. A l’inverse du modèle linéaire et d’hyperconsommation et en alternative au modèle de décroissance, l’économie circulaire s’inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels où un déchet peut devenir la matière première d’un nouveau produit. Ce modèle économique a pour objectif d’optimiser l’utilisation des ressources et de réduire l’empreinte énergétique et environnementale. Il donne la priorité à de nouveaux modes de conception, de production et de consommation, au prolongement de la durée d’usage des produits, à l’usage plutôt que la possession de bien, la réutilisation et le recyclage des composants.
Après une médiatisation en 2007 lors du Grenelle de l’environnement, l’économie circulaire fait son entrée en 2015 dans la législation française avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte dont l’objectif était de réduire la quantité de déchets de 10% en 2020 et d’atteindre 65% de déchets non dangereux recyclés. Aujourd’hui la nouvelle loi à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire vise à mieux informer pour mieux consommer, lutter contre le gaspillage pour préserver nos ressources, améliorer la gestion des déchets et mobiliser les industriels pour transformer les modes de production.
Depuis sa création, la FCE-CFDT agit et milite pour la prise en compte du développement durable dans la société et dans les entreprises. Pour la FCE-CFDT, ce modèle économique est un levier de compétitivité et ouvre de réelles opportunités pour la création d’emplois, le développement et le maintien de nos industries sur nos territoires. A l’heure où les attentes sont de plus en plus fortes en termes d’engagement écologique, local, et durable, les industriels doivent s’engager plus fortement dans l’éco-conception, la valorisation des déchets, le partage d’infrastructures, de matériel industriel, de ressources. Pour la FCE-CFDT, il est urgent de changer de modèle.