La Société nationale d’électricité et de thermique issue des activités de Charbonnages de France est le 1er producteur indépendant d’électricité en France.

La décision gouvernementale d’arrêter l’extraction charbonnière en 2005 a entraîné la filialisation des activités électriques de Charbonnages de France en créant la Société nationale d’électricité et de thermique (Snet) le 1er janvier 1995. Cette société rassemble un capital de compétences et d’expériences non négligeables. Ses acquis sont l’héritage des activités développées au sein de ses centrales électriques minières françaises avec des technologies d’avant-garde telles que le lit fluidisé circulant.

Aujourd’hui, elle est en capacité de continuer à s’adapter à une large gamme de combustibles. Des diversités techniques et un haut niveau de performance caractérisent les centrales de la Snet. Ses cinq centrales exploitent neuf groupes de production d’électricité représentant une puissance totale de 2 600 MW. Sa production et les compétences de ses 1 200 salariés font de la Snet le 1er producteur indépendant en France. Par son implantation dans six départements, elle contribue à la vitalité des tissus économiques régionaux des bassins d’emploi dont elle dépend.

En avril 2001, Charbonnages de France a cédé 30 % de ses parts dans le capital de la Snet à Endesa. Ce groupe espagnol devient le 1er actionnaire privé dans une entreprise à fonds publics. Endesa s’était engagée à respecter l’identité de la Snet, les statuts des personnels (mines et IEG) et à créer un partenariat de développement industriel et commercial. La FCE-CFDT ne s’est pas opposée à l’entrée de l’électricien espagnol dans le capital de la Snet mais a toujours insisté sur l’importance de l’entrée d’un groupe gazier dans le capital de la Snet.

Aujourd’hui, des techniques de pointes sur la co-combustion et la mise en œuvre de nouveaux combustibles (coke de pétrole, boues stations d’épuration, résidus de broyage automobile…) sont expérimentées au Centre d’études et de recherches du charbon (Cerchar) et sont de nouveaux atouts économiques pour l’entreprise et le développement durable énergétique français. Les pouvoirs publics et Charbonnages de France, qui ont fait naître la Snet, doivent, au-delà du rapport de force engagé par EDF dans le cadre de la commission Gentot, lui donner les moyens comme ils s’y étaient engagés en 1995 de tenir un rôle de plus en plus actif sur le marché électrique français voire européen.

La FCE revendique qu’il y ait une transparence exemplaire en matière économique et sociale afin qu’Endesa respecte ses engagements comme un partenaire essentiel de l’avenir de la Snet.