La FCE-CFDT a rencontré Henri Proglio le 9 février pour échanger autour des grandes orientations industrielles, commerciales et sociales du groupe EDF.
Le groupe est en veille permanente pour étudier les opportunités de développement en Europe et dans le monde » a souligné Henri Proglio. Pour la CFDT, cette ambition est légitime mais consomme beaucoup de ressources internes, et la CFDT considère que le maintien et le renouvellement des compétences en maintenance industrielle est à peine comblé. Le président confirme qu’un flux important d’embauches est prévu pour conforter la remise à niveau mais aussi anticiper au mieux les départs en retraite à court-moyen terme.
Concernant la stratégie, l’année 2010 a été riche d’événements avec la cession des réseaux anglais et de la filiale allemande EnBW. Pour la CFDT, si ces actions ont permis de réduire l’endettement du groupe, la stratégie globale reste à clarifier.
Pour Henri Proglio, 2011 est effectivement une année clé. Il espère une clarification rapide de la filière nucléaire car, dans un monde qui bouge vite, la France doit retrouver une capacité d’acteur mondial. Ceci passe par une clarification des rôles. Les exigences de la CFDT par rapport à la sureté sont partagées par le groupe, pour qui le nucléaire « low-cost » ça n’existe pas.
La question du minerai d’uranium a été abordée. Pour EDF, il ne s’agit pas de changer de métier, mais plutôt de sécuriser ses approvisionnements.
Concernant le renouvellement des concessions hydrauliques, il s’agit de faire des propositions d’une qualité telle que les autorités concédantes ne puissent éviter de choisir EDF.
Henri Proglio pointe aussi l’intérêt des filières thermique classique, gaz et nouvelles. Pour la CFDT, il convient en effet d’assurer la pérennité et le développement du « mix-énergétique » y compris dans sa dimension « maîtrise de la consommation».
Concernant le projet social, la FCE-CFDT a réaffirmé son intention de relancer un cycle « agenda social » pour conforter et ouvrir de nouveaux droits. Dans un contexte de forts changements, cela ne doit pas être l’occasion de rogner les acquis sociaux.
La question de la culture commune de Groupe a aussi été pointée par la CFDT. Elle reste encore grandement à construire et cela doit passer par la convergence des acquis sociaux, à travers des négociations collectives et des accords groupe.