Les membres du Comité d’entreprise européen (CEE) ont appris via un communiqué de presse du groupe, la décision d’Henri Proglio de céder la participation de 49% de SSE la filiale distributeur slovaque à une compagnie tchèque. Les salariés s’y attendaient. Il n’empêche que cette annonce à la veille du CEE a quelque peu troublé les représentants des salariés slovaques mais aussi ceux des autres sociétés d’Europe continentale qui se demandent ce que le groupe leur réserve. Un CEE extraordinaire se tiendra en septembre pour discuter des garanties sociales qui seront négociées entre EDF et le repreneur.

Les représentants des salariés hongrois, belges, polonais et slovaques sont très inquiets quant à la situation de leur entreprise dans un contexte économique très tendu.

D’ores et déjà, la direction du groupe EDF a informé les membres du CEE des conséquences sur l’emploi dans les entreprises. Dans chacune d’elles, il est question de réduction des coûts du personnel. Quelle est donc la stratégie du Groupe dans la zone d’Europe continentale ?

En Hongrie à Demasz, le groupe EDF se dit obligé, en raison de la mise en place de nouvelles taxes par les pouvoirs publics, d’introduire une réorganisation impactant aussi les coûts de personnel avec une diminution des effectifs de l’ordre de 13%.

En Pologne, le groupe EDF estime nécessaire de renou-veler le personnel et 200 départs sont envisagés. Par ailleurs, un projet d’externalisation des process « alimentation charbon » et « évacuation des cendres » des tranches charbon inquiète fortement nos collègues. De plus, EDF envisage d’annuler son projet de modernisation de la centrale de Rybnik (RUDA) suite, semble t-il, à une décision de la Commission européenne de ne plus accorder de certificats d’émissions de CO2 gratuits pour ce projet. Pour EDF, c’est le gouvernement polonais qui refuse de les affecter au projet RUDA.

La crise économique sévère empêche le groupe EDF de définir une stratégie long terme.