Les enjeux industriels et commerciaux d’EDF nécessitent selon la direction d’accroître la force de travail. La solution paraît si simple, faisons les travailler plus longtemps ! C’est visiblement dans cet état d’esprit que la direction d’EDF SA ouvre une négociation sur le forfait jours, sur l’allongement du temps de travail pour les cadres d’EDF SA. La population concernée est conséquente, environ 30000 salariés pourraient être touchés. La CFDT riposte : « Travailler plus mais à la place de qui ?». Faire travailler 30000 cadres 3 semaines de plus par an, permettrait à EDF d’économiser 2000 embauches quand plus de 5 millions de personnes pointent à Pôle emploi.
Cette proposition est inacceptable pour la CFDT. La négociation sur le temps de travail est en lien étroit avec l’organisation du travail et avec sa qualité. C’est pourquoi elle revendique un recrutement immédiat qui permettra d’alléger la charge de travail constatée par la direction elle-même, elle demande un accès généralisé au télétravail, une meilleure utilisation des NTIC avec un droit à la déconnexion, la prise en compte de la parentalité, la promotion du temps choisi et le maintien de l’accord sur le temps de travail qui a jusque-là permis d’équilibrer les besoins des employeurs et la qualité de vie au travail sous réserve d’un effectif cohérent avec l’activité.
La CFDT attend qu’une entreprise, majoritairement détenue par l’Etat, participe à la résorption du chômage. Elle entend aussi que l’Etat y veille. Si chacun prend ses responsabilités, partager le travail c’est possible !
