Jean-François Renucci, secrétaire général de la FCE, et Frédéric Fritsch, secrétaire CFDT du comité mondial de dialogue sur la RSE du groupe EDF, ont répondu à l’invitation de la direction d’EDF pour participer du 10 au 12 juin à un séminaire de réflexion et d’échanges autour de l’accord RSE du groupe EDF.
L’occasion, avec les autres signataires de l’accord et les représentants des sociétés adhérentes, de faire un point sur un accord précurseur en 2005 mais qui reste aujourd’hui encore une référence et un modèle pour d’autres groupes transnationaux. Mais de nouvelles dimensions, comme la précarité énergétique ou l’éthique, ainsi qu’un périmètre en évolution, obligent l’ensemble des signataires à se réinterroger et à se poser la question suivante : que devons-nous changer ou pas dans l’accord RSE pour l’adapter à ces nouvelles exigences ?
En introduction, les participants ont assisté à l’intervention de Johan Rockstrom sur les enjeux planétaires du développement durable, avant d’entrer dans le vif du sujet de la responsabilité sociale d’entreprise. Les débats ont été enrichis notamment par des représentants d’investisseurs socialement responsables, ou encore par les points de vue des fédérations syndicales mondiales. Notre partenaire IndustriAll Global Union a d’ailleurs largement contribué à éclairer la vision des participants sur la RSE.
Des travaux en atelier par pays ont ensuite donné lieu à des réflexions sur le champ de l’accord RSE du groupe EDF, la qualité du dialogue social local autour de la RSE et l’articulation entre les niveaux locaux et groupe du dialogue social sur la RSE.
Ces échanges entre les organisations syndicales et représentants RH ont permis à la FCE-CFDT de réaffirmer sa position sur la question et de mettre en avant la nécessité de faire de la RSE un outil majeur pour les transformations industrielles, environnementales et sociales. La relation entre les nouveaux engagements du groupe EDF et l’accord RSE a été mise en évidence par Jean-François Renucci, en insistant sur l’importance de l’aspect social, que ce soit en terme de parcours professionnels ou bien évidemment d’emploi, objectif majeur des partenaires sociaux.
Ainsi, si les délégations étrangères ont beaucoup appuyé sur la communication et l’application de l’accord, la FCE a contribué à proposer de nouvelles thématiques dans l’accord, comme la gouvernance, mais aussi à renforcer des sujets existants, tels qu’une implication accrue du donneur d’ordre EDF dans la formation et le développement des compétences des sous-traitants ou encore la diversité.
Mais c’est bien le dialogue social qui doit accompagner la mise en œuvre de la responsabilité sociale, en donnant toute leur place aux partenaires sociaux pour appréhender les mutations industrielles, et les anticiper le plus possible, afin d’en faire des opportunités de développement économique et social. Le caractère mondial de cet accord, qui a par exemple conduit les collègues chinois à créer une des premières conventions collectives dans leur pays, est à ce titre exemplaire.
Après 3 journées de travail denses et constructives, l’ensemble des participants s’est unanimement accordé à dire que l’accord RSE actuel est et reste un bon accord, qui peut encore être amélioré pour en faire un vrai outil de dialogue social.
Rendez-vous en fin d’année 2013, pour une éventuelle renégociation qui ne devrait conduire qu’à renforcer un accord reconnu comme exemplaire, avec la FCE-CFDT bien sûr !
