La FCE s’est exprimée sur les résultats du groupe EDF. Son chiffre d’affaires impressionnant de 72 milliards d’euros conserve néanmoins un pied d’argile : son endettement. Même si l’Etat a enfin pris ses responsabilités concernant la question du passif de la Contribution au Service Public de l’Electricité, le ratio d’endettement demeure très tendu et le restera durant des années. De plus, les investissements incontournables dans les réseaux, dans les outils de production actuels, et les énergies renouvelables sont considérables. La FCE est intervenue sur les différents leviers potentiels dont dispose l’entreprise pour faire face. L’un d’entre eux, consiste à distribuer moins de dividendes (pour 2012 55% du résultat de 3,5 milliards). Le groupe peut aussi céder des actifs, mais lesquels, à quel prix et surtout avec quelles garanties sociales ? Il peut aussi mettre en place un plan de réduction des charges opérationnelles. La FCE est très réservée sur ces pistes.

Obtenir des hausses tarifaires, significatives mais lissées dans le temps pour ne pas piéger les consommateurs. C’est une des clés pour sortir de la zone d’incertitude et revoir l’avenir avec plus de sérénité. Paradoxalement, la tarification très basse de l’électricité en France ces 15 dernières années a entretenu la dangereuse illusion d’une énergie électrique éternellement bon marché dans un contexte mondial qui au contraire va la rendre plus rare, donc plus chère.

La restriction de la masse salariale est aussi un levier potentiel contre lequel la FCE- a mis la direction en garde. Il serait le plus contre-productif. Il conduirait à réduire le nombre d’embauches dans une période où l’enjeu majeur reste la réussite du tuilage des générations et la transmission des savoirs. De plus, la modération salariale imposée en 2012 pose la question de l’équité dans la redistribution des richesses créées et porte en elle une réelle démotivation du personnel.