La négociation des mesures salariales ayant échoué quelques jours avant le CNB, la situation a été analysée par les membres, car cet échec est le quatrième consécutif. Le dernier accord, signé par la CFDT, date de fin 2011.

Force est de constater qu’en période d’inflation basse, la particularité des IEG consistant à séparer la négociation des augmentations générales (la progression du salaire national de base) de la négociation des mesures individuelles en entreprise rend la signature d’accords difficilement atteignable.

La mesure unilatérale des employeurs de +0,2%, à laquelle se rajoute une mesure de grille issue d’un accord antérieur, conduit à une augmentation générale de 0,5%.

Le CNB a débattu d’une négociation importante à venir, dite « droits familiaux ». Il s’agit de revisiter des droits et des textes pour les adapter aux nouvelles réalités sociétales. Ce sera l’occasion de tester la capacité de la branche professionnelle IEG à s’adapter à la société. L’analyse point par point des nombreux sujets (primes pour événements familiaux, aide aux études des enfants, jours de congés spéciaux, absences pour les mères de famille, aide aux aidants, droits des pacsés, etc.) révèle la principale difficulté à venir de cette négociation.

Il faudra en effet garantir aux salariés que l’équilibre général du système est respecté et même amélioré et que les droits nouveaux s’articulent bien avec les anciens. La CFDT se donne les moyens d’aborder solidement cette négociation à fort enjeu, avec un groupe de travail dédié et un CNB qui aura l’occasion de faire un point sur la situation lors de toutes ses réunions en 2016.