La négociation sur les droits familiaux a été ouverte en février dernier après presque deux ans de concertation entre les fédérations syndicales des salariés et les représentants des employeurs.
Les partenaires sociaux ont décidé d’une méthode et d’un calendrier pour jalonner cette négociation, qui devrait se terminer dans le courant du second trimestre 2016.
Le dossier a été divisé en 4 thèmes : soutien aux proches aidants, conciliation vie professionnelle et vie familiale, aide financière aux familles et lors d’événements familiaux.
Pour la CFDT, il s’agit d’adapter les droits familiaux aux évolutions sociétales qui sont intervenues ces dernières années : égalité entre les hommes et les femmes, mariage pour tous, familles recomposées, familles monoparentales, aidants familiaux…
En effet, dans les IEG, les droits familiaux ont pour la plupart été créés après la Seconde Guerre mondiale, à une époque où peu de femmes travaillaient. Ils ont évolué avec, notamment, la création dans les années 1970 des 6 jours « mère de famille » pour aider les femmes qui entraient dans les entreprises à mieux concilier travail et enfants. Dans les droits familiaux, on trouve donc le sursalaire, les congés pour événements familiaux, les autorisations d’absence pour enfant malade, les indemnités de mariage et de naissance, l’aide aux frais d’études…
Cette négociation est un véritable enjeu pour les entreprises de la branche, puisque les droits familiaux constituent des éléments du contrat de travail qui peuvent intervenir dans le choix des jeunes diplômé-e-s à rejoindre nos industries.
Pour rester connectée aux réalités des salarié-es de la branche, la CFDT a eu l’idée d’une communication interactive sous la forme d’un journal des négos. Pour chaque thème, celui-ci explique les enjeux, rappelle les droits actuels et en propose de nouveaux. Les salariés sont invités par leurs délégués syndicaux à réagir, questionner. Grâce à de nombreux xtémoignages, la CFDT affine ses revendications.