La loi du 1er mars 2013 impose aux entreprises de plus de 300 salariés de mettre en place le contrat de génération avant le 30 septembre 2013, par un accord collectif ou, à défaut, par un plan d’actions.

La direction de RTE a élaboré au printemps dernier un premier projet qui péchait par manque d’ambition. Elle souhaitait conclure un accord formel dans le délai requis en recyclant des dispositions existantes et en limitant au minimum les avancées novatrices. Au cours de la négociation, qui s’est déroulée tout au long de l’été à un rythme soutenu, la CFDT a pesé de tout son poids pour mettre le texte en conformité avec l’esprit de la loi (notamment sur le volet transgénérationnel) et pour y insérer des avancées concrètes pour les salariés.

Après 5 réunions de négociation, un projet d’accord a été finalisé entre la direction et les organisations syndicales. Cet accord prend en compte les principales revendications de la CFDT. Il prévoit en particulier le recrutement de 400 jeunes par an (1200 pendant 3 ans), soit 40% de plus qu’au cours des 3 années écoulées. Il envisage aussi le recrutement de seniors pour un certain nombre d’emplois à forte expertise.

En outre, le texte prévoit la création de binômes d’échanges de compétence entre jeunes embauchés et seniors « référents » en vue de favoriser la transmission des savoirs et des compétences. Les référents, ainsi que les tuteurs d’apprentis, recevront une prime annuelle de 300 €.

Enfin, il contient un engagement portant sur la mise en place d’un parcours d’intégration des nouveaux embauchés (livret d’accueil, information des salariés sur leurs droits en matière d’aide au logement et de garde d’enfants).

En conclusion, le projet d’accord contient des avancées prometteuses pour les agents. Après avoir consulté ses sections, la CFDT (comme les 3 autres OS) a décidé de signer cet accord. Elle sera très vigilante sur le respect des engagements pris par la direction.