C’est ainsi que beaucoup d’intervenants à la conférence européenne de l’industrie chimique ont qualifié l’événement qui s’est déroulé le 4 décembre 2002 à Paris.
La conférence, organisée par l’Emcef, notre fédération syndicale européenne, et l’Eceg, son homologue patronal, aura été un succès. 60 syndicalistes et autant de représentants patronaux ont abordé successivement trois sujets :
l’importance économique et sociale de l’industrie chimique en Europe,
la santé, la sécurité et l’environnement,
la coopération entre les partenaires sociaux, tant au niveau national qu’européen.
Le chemin a été long et parfois difficile pour y parvenir. Notre secrétaire général, Jacques Khéliff, a souligné le rôle de la « trilatérale » dans cette nouvelle étape. Initiée volontairement par les syndicalistes et patrons français, italiens et espagnols, elle a su montrer le chemin et créer la dynamique qui a conduit l’Emcef et l’Eceg à promouvoir un dialogue sectoriel européen.
Ce dialogue est un triple atout. Atout pour les salariés qui ont là le meilleur moyen pour définir, consolider et actualiser des garanties sociales véritables et durables.
Atout pour les entreprises dont les capacités d’adaptation supposent de plus en plus l’implication des salariés et une entente plus forte avec leur environnement.
Atout, enfin, pour la démocratie elle-même car le dialogue social en est un des éléments constitutifs. L’Europe sera citoyenne, et donc sociale, ou ne sera pas.
Les thèmes retenus pour le chantier qui s’ouvre seront déterminants pour la reconnaissance et l’efficacité du dialogue sectoriel européen. Ils traiteront à coup sûr de la performance des entreprises de l’industrie chimique et de la sécurité de ses installations. Ainsi, performance et sécurité sont indissolublement liées.
Ignorer l’appel pressant adressé à nos industries pour qu’elles limitent et contiennent leurs risques serait tout simplement irresponsable.
Irresponsable pour les entreprises, les salariés, les populations et l’environnement car ce serait la meilleure façon de condamner à terme rapproché nos industries dans les pays développés.
Il reste cependant aux acteurs à soumettre ce nouvel espace de dialogue social à l’épreuve de faits.
La prochaine conférence, en 2003, aura lieu à Madrid. Elle permettra d’établir un 1er bilan et d’exprimer la volonté des acteurs de poursuivre en ce sens.