Le 1er mai est associé au fameux brin de muguet. Pour autant, cette association a pris quelques siècles pour devenir le symbole de la Fête du Travail. Les Celtes étaient sensibles à cette plante, car elle annonçait le passage de la saison sombre à la saison claire. Au Moyen-Age, le muguet est tout simplement un porte-bonheur parce qu’il symbolise le printemps.
A la Révolution, le muguet est lié au « jour républicain » du 7 Floréal (le 26 avril). Cent ans plus tard, pour la première journée internationale des travailleurs, en 1889, les manifestants arborent un triangle rouge, rapidement remplacé par l’églantine rouge en hommage au calendrier révolutionnaire, mais pas seulement.
En France, le 1er mai est un jour particulier depuis 1919. Après 30 ans de revendications de la journée de 8 heures, le gouvernement français déclare le 1er mai journée chômée. Dans les années qui suivent, le 1er mai s’impose peu à peu comme un rendez-vous ouvrier, un jour de cortèges. Ce n’est qu’en 1941 que le muguet est officiellement associé à la « fête du travail et de la concorde sociale » instaurée par le chef du régime de Vichy. Ce dernier préfère, en effet, la fleur blanche à l’églantine rouge, cette dernière étant trop associée à la gauche et au communisme à son goût.
Pour autant, peu importe la fleur au revers de la veste, l’histoire retient surtout que la condition ouvrière et plus largement celle des travailleurs est une lutte perpétuelle pour acquérir des droits, une dignité, la construction d’un statut protecteur. Et que ces revendications ont pu devenir des réalités grâce aux syndicats, n’en déplaisent à nos détracteurs !
La CFDT fait partie du mouvement ouvrier et contribue depuis sa création, à améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs. Elle poursuit son combat au quotidien et le Pacte de pouvoir de vivre en est l’une des illustrations concrètes. Ce mouvement syndical et associatif s’inscrit dans une nouvelle forme d’action que porte la CFDT. Il constitue un projet de société pour tous, pour plus d’égalité, de solidarité alors que la crise sanitaire de Covid-19 fragilise encore plus les citoyens déjà en difficulté ou précarisé. Dans ce contexte, cette valeur de solidarité au cœur de l’ADN CFDT prend encore plus d’importance, à l’image de notre demande d’un « grand plan jeunesse » pour assurer un rattrapage de solidarité des 15-25 ans afin de prendre en compte les impacts économiques, psychologiques et sociaux de cette crise sanitaire.
Pour la FCE-CFDT, même sans défilé, il demeure important de marquer cette fête du Travail. Militants et adhérents FCE-CFDT, faites de ce 1er mai 2021, une journée emplie de bonheur et d’actions de solidarité !