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GrDF-eRDF négociations temps de travail

La filialisation des deux distributeurs GrDF et eRDF au 1er janvier 2008 a obligé à renégocier l’ensemble des accords collectifs ...

La filialisation des deux distributeurs GrDF et eRDF au 1er janvier 2008 a obligé à renégocier l’ensemble des accords collectifs auxquels était soumise la direction de la distribution, structure commune aux deux entreprises EdF SA et GDF SA à l’époque.

Placée dans un contexte où les pouvoirs publics nationaux et européens affichent de plus en plus fort leur volonté de déréglementer le temps de travail, cette renégociation s’annonçait des plus âpres. En effet, dégagés de l’obligation de dénoncer l’accord de 1999 sur le temps de travail, les employeurs ont sauté sur l’occasion pour balayer d’un revers de la main, 10 ans de l’histoire de nos entreprises au cours desquelles les salariés ont pu concilier les équilibres professionnels et personnels, les entreprises d’offrir des palettes de services aux clients et la CDFT démontrer que par-tage du temps de travail pouvait rimer avec emploi.

Parce qu’elles n’ont pas su faire vivre l’accord de 1999 en adaptant les aménagements aux nouvelles organisations, les directions parent cet accord de tous les maux et veulent imposer le « travailler plus » à tous les salariés. Malheureusement, en refusant dogmatiquement des rythmes de travail sur quatre jours, travailler plus rimera avec gagner moins pour tous les salariés qui seront contraints de revenir sur des cycles de cinq jours.

Après presque neuf mois d’une négociation riche en rebondissements à eRDF et à GrDF, la FCE-CFDT des deux distributeurs vient de rendre un avis négatif sur les dernières propositions de la direction, tout comme l’organisation majoritaire. Compte-tenu des nouvelles règles en matière de représentativité, il n’y aura pas d’accord valable chez les distributeurs : 46 000 salariés sont concernés.

En effet :

En tentant d’imposer des mesures dérogatoires au droit du travail et sur la durée de la journée de travail en particulier,

En refusant d’intégrer dans ces négociations, une réflexion sur les organisations, les modes de fonctionnement et l’emploi,

En refusant de prendre intégralement en charge au niveau national, les mesures de compensation financière issues de la suppression de la RCTT et de l’ATT,

En niant l’intérêt pour les salariés et pour l’entreprise, de pouvoir travailler sur des rythmes hebdomadaires de quatre jours,

En plaçant les négociations locales entre les mains de managers en manque de pouvoir et qui utilisent, pour certains d’entres eux, leur autorité comme un défouloir pour satisfaire leur ego.

Les directions ont pris une lourde responsabilité de privant les entreprises d’un accord sur l’aménagement du travail.

Rappelons qu’un accord, lorsqu’il est construit dans une logique gagnant-gagnant :

Offre de réelles souplesses de fonctionnement pour l’entreprise,

Contribue à des relations sociales apaisées, surtout si les salariés y trouvent des réponses motivantes à leurs contraintes personnelles,

Donne l’image d’une entreprise moderne et attractive, en particulier si les dispositifs proposés sont novateurs,

La balle est maintenant dans le camp des directions et il leur appartient de prendre l’initiative qui convient pour revenir débattre de ces questions avec les organisations syndicales, si tant est qu’elles soient enfin prêtes à y mettre le prix. La FCE-CFDT le souhaite et l’appelle de ses vœux. Ce n’est pas en opposant des dogmes que l’on dégagera les réponses attendues par les salariés.

C’est ensemble que l’on trouvera les modes de travail de demain.

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